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Inquiétudes après la disparition d'un journaliste algérien


La Fédération Euro‑méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) vient de lancer un appel urgent pour la libération du journaliste algérien Khaled Sid Mohand, détenu en Syrie. « Khaled Sid Mohand, de nationalité algérienne,de profession journaliste, résidant à Damas, en Syrie, a été arrêté à son domicile à Damas par la police syrienne le samedi 9 avril 2011 et a disparu depuis. Sa famille a eu connaissance de cette information le 12 avril 2011 et n’a cessé de se mobiliser depuis lors », écrit la FEMED, dans un communiqué rendu public à Bruxelles.
Khaled Sid Mohand avait travaillé avec une des associations membres de la FEMED sur la question des disparitions forcées pendant de longs mois durant lesquels il avait recueilli de nombreux témoignages de familles de disparus en Algérie et avait réalisé un reportage d’une heure qui avait été diffusé sur France Culture. « Khaled aurait été arrêté car il exerçait son métier de journaliste reporter freelance, qui réalisait des documentaires pour l’émission “Sur les docks” de France Culture. Il collaborait également pour le journal Le Monde de manière occasionnelle. Il est essentiel que toutes les parties impliquées poursuivent leurs démarches pour obtenir le plus rapidement possible la libération de Khaled Sid Mohand », a ajouté la Fédération. Selon elle, des rumeurs faisant état de la détention de Khaled dans des locaux de la sureté nationale sont parvenues à la famille. « Mais aucune de ces informations n’a pu être vérifiée. Ainsi, Le jeudi 14 avril 2011, un témoin dit avoir vu Khaled dans un centre de rétention de la police syrienne à Damas. Vendredi 15 avril, une ONG syrienne des droits de l’Homme a informé la famille qu’un détenu libéré aurait lui aussi croisé Khaled dans un des locaux de la sécurité nationale », a‑t‑elle ajouté.

La FEMED condamne les disparitions forcées et rappelle qu’en vertu de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies et signée par l’Algérie, l’État doit prendre toutes les mesures nécessaires pour enquêter sur les disparitions forcées. Outre les autorités algériennes, la Fédération a également saisi les responsables syriens pour leur demander de garantir « en toute circonstance » l’intégrité physique et psychologique de Khaled Sid Mohand ainsi que « de l’ensemble des citoyens syriens », de mettre un terme à « toute forme d’intimidation », de pression ou de harcèlement à l’encontre du journaliste et de le remettre sous la protection de la loi afin qu’il puisse « jouir de ses droits les plus élémentaires ». A Alger, un groupe de journalistes ont lancé une pétition pour demander la libération immédiate de Khaled Sid Mohand et dénoncer son « arrestation arbitraire ».

Depuis le début des troubles en Syrie, le régime a fait en sorte de chasser tous les reporters étrangers. Aucune chaîne de télévision, y compris les plus grandes telles qu’Al Jazeera, Al Arabiya ou BBC, n’est en mesure d’assurer des directs à partir de Damas, Homs ou Benyas où se déroulent des manifestations contre le régime de Bachar Al Assad. Sur facebook, un groupe anonyme vient de lancer un appel pour manifester demain dans le cadre d’une journée baptisée « Vendredi saint » (El Djoumaa el moqades).

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