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« La loi algérienne ne protège pas les témoins »



 

« La listes des textes dédiés à la lutte contre la corruption est longue et l’Algérie est l’un des pays qui disposent de la réglementation la plus complète en matière de lutte contre le phénomène de la corruption » a déclaré mardi 26 avril Messaoud Chihoub, vice‑président de l’APN, lors d’une journée d’information sur le Réseau parlementaire africain de lutte contre la corruption en Algérie (APNAC), organisée au siège de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Farida Ilimi, présidente de l’APNAC, est revenue sur les objectifs et les principales lois nationales et internationales relatives à la prévention et la lutte contre la corruption. Elle a indiqué que le réseau Algérie de l’APNAC existe depuis septembre 2010. « Notre rôle et de suivre l’application des lois nationales et internationales en matière de lutte et de prévention contre la corruption, cela surtout à travers la sensibilisation » a‑t‑elle précisé.
 
L’Algérie a ratifié la convention des Nations Unies sur la lutte contre la corruption en 2003. D’autres lois et règlements au niveau national ont suivi cette ratification, notamment l’amendement du code pénal pour aggraver les peines contre le délit de corruption, renforcer les prérogatives des magistrats et des officiers de police judiciaire. Mais des insuffisances demeurent. 
 
« L’Algérie s’est dotée de l’essentiel des textes mais il reste des insuffisances notamment en matière de protection des témoins et l’absence d’un code de conduite qui sont prévus par les conventions internationales de lutte contre la corruption », a révélé Ali Brahimi, député RCD et membre de la commission Finances à l’APN. Selon lui, la corruption n’a jamais été un problème de textes en Algérie. « La corruption n’est pas l’apanage d’un seule secteur, qu’il soit sécuritaire ou judiciaire, mais c’est un contexte institutionnel, démocratique et opérationnel », a‑t‑il analysé. Pour lui, la justice algérienne est « neutralisée » et loin d’être indépendante.
 
Il  relève également un « grave » problème d’accès à l’information financière et économique. « Les journalistes sont censés incarner le quatrième pouvoir et sont un instrument essentiel pour lutter contre la corruption, mais en Algérie, les journalistes ne peuvent pas mener leurs enquêtes car on leur ferme toutes les portes »,  a assuré Ali Brahimi. « En tant que député,  je n’ai pas pu accéder à des informations simples comme  le volume de l’évasion fiscale ou le transfert illicite de capitaux à l’étranger », s’est‑il étonné. Il a cité le rôle de l’école dans la formation civique des futurs citoyens. « On doit préparer les futurs cadres à la responsabilité dès le plus jeunes âge » a‑t‑il conseillé.
tsa ;source

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