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Les praticiens de la santé publique annoncent un rassemblement national le 22 mai

La mobilisation reste importante au deuxième jour de grève

 

 

La mobilisation des praticiens et des praticiens spécialistes de la santé publique ne faiblit pas au deuxième jour de la grève dont la durée est indéterminée. « Le taux de suivi est satisfaisant – environ 80 %. Il y a une forte mobilisation malgré la batterie de mesures répressives mises en place par le ministère de la Santé », indique le Dr Lyes Merabet, porte‑parole du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp).
 
Notre interlocuteur évoque des circulaires envoyées par la tutelle aux établissements de santé publique visant à torpiller le mouvement de protestation initié par son organisation et celle des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp). « Ils ont donné l'ordre d'effectuer des ponctions sur les salaires, pour empêcher les délégués syndicaux d'accéder aux établissements de santé publique et pour leur interdire de placarder des affiches ou accrocher des banderoles. Ils font même appel aux services de l'ordre pour les en dissuader », assure le Dr Merabet. « Les sitin et rassemblements sont désormais interdits même à l'intérieur des établissements. On demande donc aux médecins de sortir dans la rue », s'insurge le Dr Mohamed Yousfi, président du Snpssp. Ce dernier parle même de menace de révocation. « Eh bien, s'ils sont capables de révoquer le peu de spécialistes qui exercent dans le pays et d'en ramener d'autres à coût de milliers d'euros, qu'ils le fassent. On les met au défi », lance‑t‑il.
 
Au cours d'une réunion tenue durant la soirée de lundi, l'intersyndicale a décidé d'organiser un rassemblement national devant le ministère de la Santé le 22 mai prochain à partir de 11 heures. Une grande marche des blouses blanches à Alger est également envisagée. Les médecins résidents en grève illimitée depuis deux mois sont actuellement en concertation et pourraient y participer.
 
Les portes du dialogue ont été fermées par la tutelle, affirment les deux syndicalistes. « Contrairement aux déclarations de Djamel Ould Abbès, toutes les portes du dialogue ont été hermétiquement fermées. Pourtant la loi stipule de garder le contact et de faire appel à la médiation », indique Lyes Merabet. « Au lieu d'assumer et de respecter ses engagements, le ministère fait croire que ce sont les médecins qui refusent de dialoguer », regrette Mohamed Yousfi. « Il y a une politique de fuite en avant », ajoute‑t‑il.
 

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