Le bras de fer entre la tutelle et les résidents se poursuit. Le ministère de la Santé menace de recourir à la réquisition de l’ensemble des grévistes. Une menace qui n’altère en rien la volonté des résidents qui poursuivent leur mouvement.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Le ton est monté d’un cran hier. Le ministère de la Santé menace de recourir à la justice pour transmettre des réquisitions à l’ensemble des résidents en grève. L’objectif est clair : contraindre les médecins à reprendre les services ou les radier du corps des médecins. En attendant, des administrateurs des structures hospitalières ont été chargés de faire le tour des services avec des listes de présence. Des ponctions sur salaires seront effectuées. «Une situation de guerre», commente le Dr Yellès, porte-parole du collectif des médecins autonomes qui n’hésite pas à parler de «terrorisme administratif». Il note avec stupéfaction le discours très ambivalent du ministère de la Santé qui, dit-il, mène une «véritable guerre médiatique» en affirmant avoir répondu aux doléances des résidents au moment où aucune revendication n’a été satisfaite. Lundi, les représentants des résidents s’étaient pourtant déplacés au siège du ministère de la Santé pour assister à l’installation de la commission du service civil. Une installation qui a été reportée car, aux dires du ministère de la Santé, les représentants de l’APN et du Sénat devant y siéger n’avaient pas encore été désignés. Profitant de cette prise de contact, les résidents ont proposé au ministère la signature d’un protocole d’accord dans lequel seraient clairement notifiés les objectifs clairs de la commission du service civil, la publication de la grille de salaires promise et un engagement sur la mise en œuvre effective des recommandations de la conférence des doyens. Des doléances auxquelles n’a pas répondu la tutelle au moment où le communiqué rendu public par le ministère de la Santé n’a pas convaincu les résidents, bien décidés à poursuivre leur mouvement de grève.
N. I.