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Et maintenant ? Son café, il va le prendre où le leader du P.I.P.E.A.U ?



Par Hakim Laâlam  
Email : laalamh@yahoo.fr
Passation de consignes entre l’ancien et le nouveau
patron de la compagnie aérienne nationale. La cérémonie
a débuté avec du retard.

Sacrée Air Algérie !

C’est dramatique ! L’Oncle Ben vient de fermer son café. Les consultations autour de l’avenir du G.C.A, le Grand Cabaret Algérie —expression que nous devons à H’mimed — sont… closes, si j’ose dire. Et maintenant ? Où vont-ils aller, les pauvres malheureux ? Oui ! Qu’importe si cela va encore m’attirer les foudres de certains lecteurs, j’assume ma compassion pour tous les leaders de partis insignifiants, morts-vivants, et cliniquement en arrêt d’activité depuis des lustres. Que va faire aujourd’hui le président du parti P.I.P.E.A.U ? Où va-t-il prendre son café, vu que l’Oncle Ben a baissé le rideau du sien ? Ce n’est pas tout de profaner des tombes, d’en déterrer des corps, d’exiger que ces corps viennent faire tapisserie dans une annexe du Palais, puis de déclarer tout benoîtement que les consultations sont terminées, de fermer la porte, nous laissant avec une flopée de zombies sur les bras. Et on va en faire quoi, nous, de tous ces cadavres réactivés juste le temps d’un café ? La République profanatrice récidiviste des cimetières politiques doit prendre ses responsabilités, toutes ses responsabilités ! Comme elle les a déterrés, elle doit les enterrer de nouveau ! Je ne sais quelle forme doit prendre cette remise en terre. Que le Palais fasse appel à ses scientifiques-maison afin qu’ils ré-embaument les cadavres de manière correcte et selon les normes ISO en cours. Qu’elle répare les tombes profanées. Qu’elle les rafraîchisse. Qu’elle plante dessus de jolies fleurs en guise de cadeau pour services rendus. Enfin… que la République fasse ce qu’elle doit faire ! Pour un tas de raisons. Dont la plus évidente : ces cadavres politiques déterrés juste pour les consultations de l’Oncle Ben peuvent encore servir à l’avenir. Avec un régime aussi peu imaginatif que le nôtre, il est clair que d’autres dialogues, d’autres discussions auront lieu entre l’Oncle Ben ou un tout autre Oncle du système des Oncles. Et ces prochains rounds ne pourront réellement avoir lieu que si l’on prend vraiment soin du président du P.I.P.E.A.U et des autres habitants du cimetière qui borde le Grand Cabaret. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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