A l’attaaaaaaaaaaaaaque ! Mais avec qui ? |
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Par Hakim Laâlam Email : laalamh@yahoo.fr |
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Où est passé Kadhafi ? Rien de plus facile ! Il suffit d’aller jusqu’au prochain carrefour, de tourner à droite, puis de prendre la première… … Zenga à gauche ! Quand tu vois comment les choses se sont goupillées en Libye, comment cela se termine, rétrospectivement, tu ne peux pas ne pas te poser un certain nombre de questions te concernant directement, toi, Algérien. Comme celle-là : dès les premiers jours de troubles, dès les premiers vagissements de ce qui allait devenir le CNT, des ambassadeurs libyens en poste dans des capitales prestigieuses ont annoncé leur ralliement à la révolte. Alors, question : chez nous, s’ils étaient confrontés à la même situation, au même dilemme, combien de diplomates, combien d’ambassadeurs prendraient cette décision et annonceraient officiellement leur rupture avec le régime ? En Libye, dès les premiers jours de la révolution, et alors que les premières structures de résistance populaire se mettaient en place à Benghazi et à Misrata, des expatriés libyens, détenteurs de double nationalité, étudiant ou exerçant des métiers cotés dans des universités occidentales huppées, ont tout plaqué pour rentrer au pays aider la rébellion et la doter de leurs compétences, ce qui avait, entre autres, permis de lancer très vite les radios et la télé libres. Chez nous, combien d’expatriés chaudement et douillettement installés en Europe ou aux Amériques quitteraient leur cocon et leur avenir sécurisé pour venir rejoindre et encadrer de leur savoir un soulèvement populaire ? Je n’ai pas de réponses à toutes ces questions. J’ai juste des angoisses. Un tas d’angoisses à la seule évocation des réponses possibles à toutes ces questions. Et du coup, je n’ai rien trouvé de mieux pour calmer mes angoisses que de fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue. |