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C'est toujours la France qui gouverne l'Algérie

 Comment Bajolet a décidé à la place de 35 Millions d’Algériens

Le sieur Bajolet qui n’est certainement pas allé par hasard chez Ford pour lui faire des confidences toujours au hasard, a bien manœuvré avec l’ambassadeur du far West, en lui vendant Bouteflika comme Alternative unique, parole de proconsul. Il a tout simplement déclaré que la France ne voyait pas de successeur valable à Bouteflika en 2009 et a demandé aux américains de ne pas faire pression sur les Algériens pour abandonner l’idée de révision constitutionnelle, ce qui aurait pour conséquence d’accentuer l’instabilité. La messe est dite en sarkozie, c’est Boutef à vie ou le déluge, la France l’a dit donc c’est vrai ,pour un américain qui ne fait pas de différence entre un pachtoun et un chleuh du Maroc. Pour Bien étayer ce choix, Il a écarté Ouyahia, candidat de qui vous savez d’après les rumeurs qu’ils font circuler, pour impopularité, et Hamrouche pour incapacité à mener des reformes comme en 1991, incapacité que la France a décelé chez lui et pas chez Bouteflika par une curieuse conception des choses, lisez qu’il est incapable de faire les réformes voulues par la France et pas les siennes.

Si son appréciation sur Ouyahia, qualifié d’apparatchik et d’impopulaire ne souffre aucune contestation même dans son village d’origine et chez ses cousins, en ce qui concerne le reste c’est une véritable ingérence dans la vie politique Algérienne et avec de gros sabots en plus. Il a décidé à la place de 35 Millions d’individus chez eux qu’ils n’avaient que trois Alternatives dont la première mauvaise pour tout le monde , la deuxième mauvaise pour la France et la troisième bonne pour la France et au diable leurs besoins à eux. À aucun moment il n’ a été question de pousser à des élections propres et honnêtes pour déverrouiller la situation qu’il qualifie lui-même de bloquée, ce qui doit édifier à l’avenir nos démocrates qui croient au bons sentiments du quai d’Orsay à l’égard de l’Algérie et l’idée qu’il se fait de la démocratie sous nos latitudes. Le plus Bizarre dans cette Histoire, est que le clan d’en face, qui est aujourd’hui en train de nous vendre son patriotisme de pacotille, n’a pas cru utile de réagir ne serait-ce que pour envoyer balader ce nouveau gouverneur général, et empêcher ses Bachaghas de récidiver, mais maman la rance doit tenir chacun par un fil que l’autre ignore. La fin de la discussion sur le volet politique de la rencontre s’achève sur une affirmation tout aussi révélatrice de la position de la France en Algérie, surtout par les temps qui courent. Il a tout simplement déclaré à son vis-à-vis que la France fera passer un message de neutralité, conditionnée par des reformes, et en guise de réforme il n ya qu’une seule au menu : La Décentralisation par laquelle Bajolet est « particulièrement intéressé » dans la bouche d’un diplomate ces deux termes valent leur pesant de sens.

Questions :

1- Pour être neutre, il faut être en droit d’être partie prenante ou sollicité comme arbitre, ce qui ne devait pas être normalement le cas dans une cuisine interne même sordide, Alors pourquoi ce monsieur affiche sa neutralité conditionnelle dans une affaire qui ne le regarde normalement pas ? réponse chez lieux deux protagonistes locaux !

2- Être neutre ne concorde pas avec les penchants affichés plus loin pour Bouteflika et la recommandation faite au américains de ne pas faire pression contre la révision de la constitution, c’est déjà un parti pris, et la condition posée à cette neutralité n’arrange aucun des deux clans aux prises, qui sont tout sauf décentralisateurs. Alors pourquoi poser cette condition si les moyens de la faire valoir en temps opportun n’existaient pas.

3- La décentralisation dans la gestion de la chose publique est une exigence impérative pour toute bonne marche des affaires d’un état qui se respecte, et c’est même un credo de Boumediene , mais ce n’est pas à Bouteflika et encore moins à Mediène et Ouyahia qu’il faut parler de décentralisation ils sont allergique à tout ce qui échappe à leur regard ,mais le plus grave c’est que la décentralisation telle que vue par la France ne doit pas être la même que celle à laquelle on pense , ce n’est certainement pas une augmentation des prérogatives des présidents d’APC qui fait courir Bajolet au point d’en faire une condition de neutralité. Sa Décentralisation sonne dans mon oreille comme : Autonomie Régionale. Et dans ce cas vous ne pensez pas que c’est un curieux hasard que le GPK apparaisse jusqu’après avoir constaté que la condition n’a pas été respectée par nos grands chefs ? Cette dernière trouvaille typiquement Algérienne de constituer un gouvernement en exil avant même d’avoir commencé une ébauche de plateforme de revendications claire sur la forme et le contenu de l’autonomie contre laquelle je n’ai rien une fois explicitée clairement et débattues pour toutes les régions d’Algérie, me paraissait un manque de professionnalisme politique inhérent à tous les mouvements contestataires à leurs débuts particulièrement quand ils sont mus par un sentiment de légitime rancune envers l’injustice. Mais à la lumière de ce Particulièrement intéressé, je ne peux m’empêcher de faire la relation entre les deux évènements. En conclusion, ce télégramme nous renseigne plus que ceux qui l’ont précédé sur nos véritables relations avec la France, en dehors du cinéma qui est fait pour la diversion comme la fameuse loi des guignols de l’assemblée, et nous explique le pourquoi et le comment de ces relations en dent de scie en surface et un courant de fond rectiligne qui comme le Gulf Stream va toujours dans le même sens celui de l’ex ou de l’actuelle mère Batrie, c’est tout comme, et sur l’idée que cette dernière et ses représentants se font de nous et de notre souveraineté, et l’arrogance avec laquelle ils abordent des sujets qui ne sont normalement plus de leur ressort, mais qui le sont apparemment et à notre insu. Cela nous renseigne surtout que le fait que nous avons trois gouvernements tous provisoires dont un à Paris et deux à Alger tous tributaires de la neutralité conditionnée de la France. Par contre nous n’avons besoin ni de Bajolet, ni de Wikileaks, pour savoir que nous ne valons pas mieux que ce système que nous regardons nous exposer nous et notre destin comme des animaux de foire dans ses marchandages sordides avec le monde entier mais surtout l’ex puissance coloniale.

Aegis

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