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bande de voyous à APN ET SENAT

Post-comateux !

Par : Djilali BENYOUB

L’actuelle APN, en fin de mandat, a réussi l’exploit de faire parler d’elle. En mal surtout. De l’intérieur également, accusée de réduire et de vider les réformes politiques en “sciant” la branche qui les a cooptées dans le quota en 2007. Des députés mal élus se découvrent enfin des dons de législateurs pour tenter de contrecarrer des textes de loi censés apporter l’ouverture démocratique.
Cette apparence ne va, cependant, pas loin que quelques simples et absurdes détails pour donner l’impression de “comprendre” les enjeux et d’être capable d’en faire un vrai projet de société ; les députés qui n’ont pu séduire que 37% de l’électorat voudraient, par ce geste post-hibernation, donner l’air de se libérer du complexe de la minorité (même pas agissante). Maladroitement, ils voulaient s’imposer un rôle perdu ou aliéné durant tout leur mandat pour enfin se dresser contre le quota des femmes, l’agrément de nouveaux partis — les députés devraient avoir chacun selon sa personne ou son groupe être un parti unique — allant jusqu’à vouloir interdire l’usage des langues étrangères comme si cela était l’essentiel du débat et le fond de la problématique.
Les initiateurs des surréalistes amendements se recrutent à la fois parmi l’opposition et les partis de l’immuable Alliance présidentielle. Quelle sera leur position alors sur les textes relatifs à l’audiovisuel, la presse et l’ouverture du champ audiovisuel ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles sont les raisons de leur réveil tardif, eux qui ont cautionné les yeux fermés tout ce qui est “venu d’en haut” ?
Tout le monde s’accorde à dire que c’est l’Assemblée la moins crédible, la plus incompétente, mais rien n’a ébranlé la placidité des représentants du peuple dont certains ont oublié au fil des cinq dernières années ceux qui les ont élus ou carrément surfant comme un internaute entre les formations politiques, guettant comme un sniper la bonne opportunité de se placer. Le nomadisme politique est devenu largement plus important que le débat sur les fondamentaux de la démocratie ou une loi de finances expédiée comme une épreuve de 6e année primaire.  
C’est dans le magnifique charabia de ces députés que nous attendons, sans espoir, l’ébauche d’une nouvelle étape dans la vie publique et politique du pays.
On devrait leur donner des rouleaux de fil barbelé pour renforcer la “spécificité” algérienne. Ils en seront certainement satisfaits et garants.
D. B.

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