Quasiment un an après lediscours de Bouteflika sur l’ouverture de l’audiovisuel au privé, les algériens en sont toujours au même point, c’est à dire zapper sur leur seule et unique chaine de télévision, l’ENTV.
Le 15 avril dernier, le président Bouteflika prenait un certains nombres de nouvelles mesures destinées à « la consolidation des pratiques démocratiques », dont l’ouverture de l’audiovisuel au privé. Ceci a amené à une déferlante de projets qui ne se réaliseront pas de si tôt. Selon Nacer Mahal, qui change régulièrement son discours par rapport au contexte, « la télé privée en Algérie, ce sera pas demain la veille ».
D’après les propos de Nacer Mahal « les premières chaînes de télévision et stations de radio privées pourront émettre dès le début 2012 ». Amar Bakhouche, ancien directeur de l’information à la télévision publique, « ces annonces sont une forme de libération ». Seulement cette dernière qui représente un indicateur dans les réformes démocratique est revue à la baisse.
Après un an, nous pouvons dire adieu aux promesses car le gouvernement a décidé de fermer son ouverture. Le ministre de la communication a déclaré récemment: « Nous commençons d’abord avec les chaînes thématiques. C’est écrit dans la loi organique. Après, il y aura peut-être une évolution de la législation et, en fonction de cela, la future loi sur l’audiovisuel fixera ce qui sera autorisé ». La liberté d’expression est loin d’être gagnée en Algérie. De plus le gouvernement va « consulter l’ensemble des dispositifs de lois avec des équipes de juristes algériens ».
Une multitude de chaînes risquent d’être des pâles copies de la chaine unique, contraignant le spectateur a zappé sur des chaînes sans réel contenu. Une ouverture du XXI eme siècle pour le moins fermée. Nous on zappe…
S. Viniger