Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Statut particulier et grille des salaires Les inquiétudes du SNPSP





El Watan, 29 juillet 2007

Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) exprime son inquiétude face au retard enregistré dans la divulgation de la grille des salaires, condition sine qua non, estime son président, Dr Bensebaïni, pour l’achèvement des travaux de la commission mixte SNPSP-MSPRH, chargée de l’élaboration du statut particulier des praticiens de la santé publique.

« La grille des salaires devait être élaborée au mois de juin, mais il n’y a toujours rien. Cette semaine aura lieu déjà la troisième réunion de la commission mixte SNPSP-ministère de la Santé. Or, sur six titres du projet de statut particulier étudiés, trois, notamment le titre 4 relatif à la classification des corps, le titre 5 relatif à la durée légale du travail et le titre 6 qui a trait au système de rémunération des praticiens de la santé publique, sont tributaires de la grille des salaires », affirme le président du SNPSP dans une déclaration faite à El Watan. A cet effet, notre interlocuteur craint que ce retard se répercute sur le délai de dépôt des statuts lesquels, selon lui, doivent officiellement être transmis à la chefferie du gouvernement le 1er septembre de l’année en cours. Il a par ailleurs exprimé sa satisfaction de voir les praticiens de la santé classés dans la catégorie A dans le cadre de la promulgation du statut général de la Fonction publique. Un « acquis » obtenu, d’après le Dr Bensebaïni, par le SNPSP qui a choisi de « mettre un bémol aux revendications de ses adhérents pendant quelques semaines, le temps de l’élaboration et de la promulgation du statut particulier des praticiens de la santé publique ». Le président de ce syndicat promet à ce titre de remettre la plateforme des revendications du SNPSP sur la table des négociations dès la rentrée. Aussi soutient-il ceci : « Nous n’avons pas baissé les bras. Nous nous sommes retrouvés devant une échéance à court terme qu’il fallait prendre en considération. Nous avons donc choisi de mettre momentanément de côté nos revendications. C’est un choix stratégique. » Cela étant, le président du SNPSP est revenu sur d’autres sujets sensibles, comme par exemple celui de la loi relative à l’activité complémentaire qui a fait l’objet d’une réunion ayant regroupé, samedi à Oran, les directeurs des CHU ainsi que les représentants des différents syndicats du secteur de la santé, « une loi qui doit être soit abrogée, soit balisée par un cahier des charges afin d’éviter les abus ». Il a également remis en cause la manière avec laquelle s’est effectué le découpage des nouvelles structures sanitaires, « sans collaboration avec les partenaires sociaux ». De l’avis du Dr Bensebaïni, « les EPSP (établissements publics de soins de proximité, ndlr) doivent normalement être gérés par des médecins coordinateurs, mais certains DSP ont fait un mauvais choix, ce qui risque de porter préjudice aux réformes engagées par le ministère. Dans la wilaya de Skikda, le travail a été bâclé. Le directeur de la santé a travaillé seul, sans prendre en considération l’avis de ses collaborateurs ». Eu égard à cette situation, le président du SNPSP interpelle Amar Tou afin que ce dernier revoie les nominations de certains directeurs d’EPSP. A signaler, enfin, que lors d’une entrevue en tête à tête, qui s’était déroulée le 24 juin dernier entre le ministre de la Santé et le président du SNPSP, M. Tou s’était engagé à revoir la prime de garde des praticiens de la santé et à lever l’entrave à l’activité syndicale. A ce titre, le Dr Bensebaïni nous affirmera que le SNPSP a porté son affaire en justice devant le Conseil d’Etat.

Lydia R.

Les commentaires sont fermés.