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Santé: Sit-in de soutien au syndicaliste Keddad Khaled à Alger

 

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 Rassemblement de soutien à Khaled Keddad par elwatanvideo

 

 

Deux jours avant son passage devant le conseil de discipline M.Keddad suscite encore la solidarité des syndicalistes tous secteurs confondus.

 

Quelques dizaines de syndicalistes des secteurs de la Santé, de l’Education et de l’Enseignement supérieur et de militants des droits de l’homme dont ceux de la Laddh (Ligue algérienne de défense des droit de l'Homme) se sont rassemblés ce lundi matin devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à Alger pour dénoncer, une nouvelle fois, la suspension de leur collègue M.Keddad Khaled, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy).

Ce syndicaliste a été suspendu de son poste, faut-il le rappeler, après avoir pris part à un rassemblement devant le ministère de la Santé le 29 mai dernier.

Rencontré sur le lieu du rassemblement, M.Keddad, à la tête du syndicat depuis 2001, explique le nombre limité des participants à ce rassemblement par le fait  que les directeurs des établissements de la santé publique ont été instruit de durcir le contrôle sur les psychologues afin de les empêcher de se présenter à ce rassemblement.
«Je suis là parce que le président de notre syndicat a besoin de soutien mais ça ne m’étonne pas de subir une sanction une fois rentrée au travail », nous dira une psychologue travaillant dans l’algérois.

Les participants à ce rassemblement ont scandé, sous l'oeil vigilant d'une trentaine de policiers, leur colère face à la répression que subissent les syndicalistes et aux atteintes commises contre des droits et des libertés pourtant consacrés par la Constitution et par les textes internationaux contractés par l’Algérie.  

Pour M.Keddad cette suspension que le ministère de la Santé n’assume pas ouvertement vise à créer une diversion et un détournement des revendications principales de son secteur. «On ne me laisse même pas voir le dossier de plainte. Je ne voulais pas aller au conseil de discipline, mais j’irai par curiosité. Je veux savoir comment ces gens pensent », dit-il.

M.Keddad devra comparaître mercredi 4 juillet devant le conseil de discipline alors qu’un autre sit-in sera organisé en parallèle devant la direction de la Santé de la wilaya d’Alger.  
 

 

Mina Adel, Sophia Ait Kaci

 


Commentaires

  • Depuis la nuit des temps, la communication a toujours fonctionné sur un mode unique - du roi ou du tyran au laissé pour compte. Après la radio, est venue la TV unique et son corollaire le journal unique, ses illusions et ses mythes qui ont accentué ce mode de communication hiérarchique. Quand Internet, les satellites, Facebook et Twitter ont fait leur apparition il y a de cela une à deux décennies - l’âge d’une nouvelle génération - le mode de communication a changé. Un jeune peut lire le journal qu’il veut, l’article qu’il choisit, regarder les vidéos qu’il sélectionne et la chaine de TV qu’il souhaite. Avec les réseaux sociaux, il peut même interagir avec son monde. A l’heure d’Internet et du portable, le jeune a pris conscience du monde qui l’entoure, des libertés individuelles et collectives, de la démocratie tout court. Dans le cyberspace, il peut exercer ses droits, manifester ses convictions, adhérer à un groupe d’opinion, bref vivre sa vie et sa citoyenneté que le monde réel lui refuse. Il peut naviguer au gré des clics, d’Alger à Melbourne en passant par Londres et Paris. Les slogans, les démagogies, les discours lénifiants des dictateurs en place sont zappés. La peur des méchants créés par ceux la-même qui les combattent ne marche plus. Les jeunes ont compris que ces manipulations n’engagent que ceux qui les écoutent. Le monde a changé, la conscience des nos jeunes aussi. Ils savent ce qu’est une démocratie et son contraire - une dictature ou une autocratie au choix. D’ailleurs nos dinosaures Benali, Moubarak et Kadhafi se sont rendu compte au bout du tunnel que leurs discours sont vides et inaudibles. Notre nain de théropode, après quelques années de joutes oratoires colériques pour public amené par bus, a carrément coupé le contact. Aucun citoyen ne gobe leur rhétorique aux codes archaïques. Ces jeunes sont habitués à la téléréalité où les pouvoirs se font et se défont au gré des situations et des conflits. Ils appliquent ceci dans la rue, chez eux, dans leur école et dans leur monde tout court. La révolution est en marche et gare aux retardataires ! Monsieur Saad Lounès, ce n’est pas une révolution arabe, y a pas de Ben Laden, y a pas de frères musulmans, y a pas de salafistes ou je ne sais quoi, les jeunes réclament simplement leur RAS-LE-BOL, plus de LIBERTÉ et de JUSTICE c'est-à-dire la DÉMOCRATIE pour exercer leur citoyenneté et leurs droits. Le monde a changé d’époque et c’est la révolution de la communication et d’Internet qui a permis le renforcement de l’instinct grégaire et sa conséquence - la peur a désormais changé de camp.

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