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Le témoignage du non-jeûneur qui contredit la version de la DGSN

Affaire du non-jeûneur tabassé par la police à Beni Douala

 



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Slimane, le non-jeûneur tabassé par la police à Beni Douala, près de Tizi Ouzou, parle. Encore sous le choc après les brutalités dont il a fait l’objet, il a accepté, ce samedi 28 juillet, de fournir un témoignage vidéo à notre journaliste. Il ne souhaite pas que des images montrant son visage soient diffusées. Nous ne diffuserons donc pas la vidéo mais seulement la transcription de son témoignage et une photo montrant une blessure à l’épaule.

 

Il était 11 h, ce jeudi 26 juillet. Slimane était en train de « casser la croûte », dans un lieu qu’il décrit comme « discret ». Deux policiers se présentent devant lui. « Il y avait un policier habillé en civil accompagné d’un autre en tenue de la BMPJ. Le policier en civil est venu et il m'a asséné des coups de poing, dont plusieurs au visage », raconte Slimane.
 
« Le deuxième policier m'a fauché avec un coup de pied et je me suis retrouvé renversé par terre alors que les coups continuaient à pleuvoir sur moi », ajoute la victime. « Après avoir été tabassé et humilié sur place, j'ai été conduit au commissariat où j’ai été retenu trois heures », raconte‑t‑il. Une fois à l'intérieur du commissariat, les policiers ne l'ont pas touché, a‑t‑il précisé. Slimane affirme avoir ressenti, à sa sortie du commissariat, des douleurs partout sur le corps : à la tête, aux épaules, au cou, aux jambes… Hier vendredi, il s’est rendu à la polyclinique de Beni Douala. Un médecin lui a prescrit un arrêt de travail de quinze jours.
Cette version contredit celle de la DGSN. Après la publication de cette affaire par TSA, la DGSN avait en effet publié un communiqué dans lequel elle apportait un démenti catégorique. « Pour répondre à ces allégations infondées, la Cellule de communication et presse de la DGSN usera de son droit de réponse auprès de l’organe de presse concerné et précise que cette information est dénuée de tout fondement tout en rappelant  l’attachement absolu de la Direction générale de la Sûreté nationale au respect des lois et qu’elle veille constamment à ce que l’ensemble de ses agents respectent les règles de déontologie dans l’exercice de leurs missions ». Curieusement, la DGSN n’avait même pas pris le soin de diligenter une enquête pour savoir si les faits reprochés à ces policiers étaient fondés.

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