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Des chômeurs menacent de suicide collectif

Champ pétrolier de Haoudh Berkaoui

 

El Watan, 27 septembre 2012

Les protestataires ont fait des kilomètres pour se rendre directement aux entreprises pour se faire embaucher.

 

Une vingtaine de chômeurs de la ville de Ouargla poursuivent, depuis 20 jours, leur sit-in devant le chantier 4 de l’entreprise nationale Enafor, situé à Benkahla, dans la zone pétrolière de Haoudh Berkaoui. Frustrés de leur exclusion des listes d’embauche de l’ANEM, les protestataires se sont rendus à 25 km de Ouargla pour demander directement du travail à cette entreprise, mais se sont vu refuser toute introduction dans le chantier ou discussion avec un responsable.

Ils campent donc depuis sur les lieux, non sans avoir informé les autorités locales et la direction générale d’Enafor, située à Hassi Messaoud, qui n’a pas donné suite à leur requête.
Alors qu’ils espéraient faire bouger les choses après un aussi long sit-in, les espoirs de ces jeunes chômeurs se sont volatilisés hier avec la fin des travaux du chantier de forage, qui doit se déplacer dans les prochaines 24 heures quelques kilomètres plus loin, dans le désert. Joint par téléphone, Mokrane, un des chômeurs protestataires, affirme que des véhicules de la Gendarmerie nationale ont commencé une exploration des lieux depuis mardi dans le but d’intimider le groupe et le pousser à décamper afin de permettre aux pétroliers de déplacer les équipements de forage.

Mais les chômeurs n’excluent pas de recourir au suicide en se faisant exploser au moyen de bouteille de gaz butane si la compagnie recourait à la force publique pour les contraindre à quitter l’endroit où ils comptent rester jusqu’à ce qu’ils soient recrutés.

Houria Hadji

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