Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le fond du puits sans fond

 

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

 

le 08.10.12 | 10h00 8 réactions

 

 

 

A l’époque de Chadli, les prix du pétrole étaient très bas, ce qui avait obligé l’Algérie, friande en bananes, à emprunter de l’argent auprès du FMI. 20 ans plus tard, Chadli meurt en plein pic des marchés pétroliers et c’est l’Algérie qui prête de l’argent au FMI, 20 milliards de dollars selon des indiscrétions publiées hier par la presse. Quelle est la morale ? Il vaut mieux vivre dans un puits de pétrole que tomber dans un puits tout court. Ou rien ne sert de mourir en dinars, il vaut mieux avoir un bon agent de change.

Ou encore, avant d’accepter d’être président, regarder d’abord les cours de la Bourse. Ou peut-être tout simplement qu’il n’y a pas de morale. Pas plus qu’il n’y en a d’ailleurs dans les étranges rapports entre l’Algérie et le FMI, la première ayant pendant des décennies accusé le second d’être un affameur de peuples, diable en costume sous la coupe d’un complot impérialo-sioniste. Tout ça pour finalement lui prêter de l’argent. Mais que s’est-il passé ? Rien. Boumediène meurt avec quelques dettes et dattes ; Bouteflika veut succéder mais Chadli le double dans un virage à la sortie du cimetière. Il en profite pour emprunter encore de l’argent et coller un procès pour détournement à Bouteflika, mais celui-ci y échappe et devient Président après un démissionnaire (Chadli), un mort (assassiné) et un démissionnaire (?) dans un pays ruiné.

Bouteflika n’aime pas Chadli, mais paye sa dette grâce à une envolée durable des prix du pétrole. Pendant que Bouteflika se soigne dans un hôpital militaire en France, Chadli se soigne tout court et finit par mourir dans un hôpital militaire à Alger. Bouteflika décrète un deuil de 8 jours puis prête de l’argent au FMI. La suite ? On sait une chose : le FMI ne va pas rembourser à l’Algérie ses 500 000 travailleurs licenciés sous son plan d’austérité imposé. Ci-joint, en fichier attaché, une pétition pour un deuil de 88 ans.

 

Chawki Amari

Les commentaires sont fermés.