Par Maamar Farah
La prochaine visite de François Hollande excite les rédactions. Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'un chef d'Etat d'en face se rend à Alger. On se souvient de la visite historique de Giscard d'Estaing et de la sensationnelle apparition de Boumediène à la réception organisée pour la communauté française.
Une sortie très peu protocolaire et un signal fort pour un nouveau départ... Chadli avait tout fait pour la réussite du voyage de Mitterrand et Bouteflika n'a pas lésiné sur les moyens pour offrir à Chirac, puis à Sarkozy, le meilleur accueil. Seul Zéroual avait refusé de rencontrer Chirac à l'ONU sous «conditions»... Les Français pensaient que l'Algérie, fauchée, en proie à la violence et isolée, allait sauter sur l'occasion pour «redorer son blason». Erreur ! Les Algériens n'ont pas besoin de repentance, ni de promesses pour accroître le nombre de visas ou de projets communs. Ils n'attendent rien de ceux qui viennent. Ils attendent, par contre, beaucoup de leurs dirigeants : ils leur demandent d'être dignes. Simplement.
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«Je suis capable du meilleur comme du pire, mais pour le pire, c'est moi le meilleur.»