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A la recherche d'un thermomètre

 

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C'est l'hiver, et si la lumière est belle et les arbres bien droits, un froid vif s'engouffre dans les interstices, poussant les Algérien(ne)s, déjà serré(e)s, à se serrer encore plus. Il y a pourtant construction de logements à un rythme soutenu, un million, voire deux ou trois, voire probablement un million et demi pour rester dans l'idéologie. Mais pourquoi alors des émeutes du logement et des familles qui vivent dans la rue ?

Pourquoi les souscripteurs AADL n'ont-ils toujours pas été satisfaits depuis des années ? Cet étonnant paradoxe des millions de mal-logés au pays des millions de logements construits repose cet éternel problème de gouvernance, de management, d'organisation et de gestion. Des ressources suffisantes, des moyens humains et matériels satisfaisants, de la terre, du ciel, de l'eau, du pétrole et de l'eau de Javel, pour des résultats assez maigres, crise du logement persistante, obstacles fonciers, investissements bloqués, mais surtout un petit 2,5% de croissance économique pour l'année 2012. En restant dans les liquides, on pourrait comparer cette inefficacité structurelle à l'opération qui consiste à verser de l'eau dans un jerrycan percé en s'étonnant qu'il ne se remplisse pas. La faute à qui ? A un trou dans le plastique. Mais la faute à qui ?

Paresseux, les dirigeants aiment à accuser la main étrangère, les doigts du destin, les agitateurs locaux ou l'opposition, mais le résultat est le même. Le jerrycan se vide rapidement et il faut toujours le remplir, consacrant le gaspillage de ressources comme stratégie nationale. Au chapitre solide par contre, le deuxième licenciement d'Ahmed Ouyahia est certainement une bonne chose, lui qui n'aura aimé ni les eaux ni les autres, ne s'est jamais senti concerné par les jerrycans ou les trous dans le pays. Il n'est pour autant pas à la rue, il a un logement, voire plus. Mais le froid soviétique lui va si bien.

 

Chawki Amari

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