Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com
Guerre au Mali.
L’Algérie autorise le survol de son territoire par des avions étrangers. Pour une fois que dans notre ciel, il y a des avions à... … à l’heure ! Au Mali, il ne faut surtout pas s’y tromper, l’enjeu est… Eh ben non ! Cette fois-ci encore, comme hier, je reste loin des hélicoptères français Gazelles, des premières images des frappes opérées par les Mirages et de la fuite éperdue de l’un des chefs du Mujao, loin de Gao. Vous savez, le mec avec une barbe teinte au henné et qui jurait, il y a quelques jours encore, à tous les micros qui se tendaient à quelques centimètres de ses poils hérissés que les islamistes armés et lui-même allaient donner une déculotté aux troupes étrangères qui oseraient les affronter. C’est vrai que c’est tentant de plonger dans ce sujet, et de demander, que-dis-je d’implorer qu’on me le retrouve le barbu roux, juste pour voir si le fond de son caleçon est de la même couleur que sa barbe teinte, aujourd’hui qu’il court comme un dératé pour se cacher. Mais bon ! Ce n’est pas encore assez tentant pour me détourner de la boucherie politique locale, du massacre à grande échelle des leaders de l’ex- Alliance présidentielle. Que voulez-vous ! Plus on me demande de regarder vers le lointain désert, plus je zyeute la villa de Hydra, le quartier des Asphodèles et les abords du Palais d’El-Mouradia. A chacun sa guerre ! Et je dois dire que celle qui se déroule dans le sérail aujourd’hui ne manque pas de piquant. D’ailleurs, j’ai là, sous les yeux, les portraits des huit ministres qui viennent d’annoncer leur divorce d’avec Belkhadem. La preuve par la photo que les forces anti-Empastillé ont mis en branle la grosse colonne de blindés. C’est l’impression d’ailleurs que me donnent ces photos des huit ministres. Huit gros panzers sortis des limbes de l’histoire et lâchés à l’assaut de l’encore patron du FLN. Mon Dieu ! Voilà donc les visages du changement ! Les symboles de la fin d’une ère ! L’illustration d’une page qui se tourne ! Ben-dis-donc ! Si c’est ça le changement tant promis, je sens que notre révolution ne sera pas enseignée dans les écoles. Comment vous dire ? Entre Belkhadem, Ouyahia et ceux qui leur livrent bataille en dissidence, il y a autant de différence qu’entre deux vins de l’ONCV. Juste une question d’étiquette changée. Interchangeable. Espérer renouer avec le souffle de Novembre, l’esprit du Front des martyrs à travers Tou et consorts, c’est comme miser sur la volonté réelle d’Abdekka de ne pas rempiler. Une chimère ! La révolution, le changement et le rajeunissement sous la bannière du BP et du CC du FLN !! Et pourquoi pas le prix Nobel de la paix à Abdekka, tant qu’on y est, hein ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.