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Amar Ghoul “Nous collectons les signatures pour Bouteflika”???

 

Par : Farid Abdeladim

Le patron de Taj a fait cette déclaration au terme de la réunion de 31 partis qui ont décidé d’appuyer la candidature du président Bouteflika.

Alors que le président sortant Bouteflika tarde encore à se prononcer sur ce qu’il l’engage en premier, les partisans du quatrième mandat,  eux, n’ont aucune gêne à le faire à sa place en multipliant leurs sorties, les uns après les autres, pour carrément “officialiser” sa candidature à la prochaine présidentielle.
Après Amar Saâdani et Abdelkader Bensalah, qui avaient balisé le terrain, hier, c’était au tour d’Amar Ghoul, président de Tadjamou Amal Al-Djazaïr (Taj), d’organiser son show, à l’hôtel El-Riadh d’Alger,  pour annoncer désormais le lancement de l’opération de collecte des signatures pour son candidat préféré, “le grand moudjahid, le père, le frère, le politicien chevronné, Son Excellence Monsieur le président de la République”.
Pour le ministre des Transports, les choses ont bien avancé. “Nous, nous avons dépassé l’étape de parler de la candidature du président Bouteflika, qui est bel et bien notre candidat. À partir d’aujourd’hui, nous allons entamer, sur le terrain, la collecte des signatures pour notre candidat”, a déclaré le président de Taj au nom d’une trentaine de partis formant ce qu’ils appellent “le groupe de la fidélité et de la stabilité”.
Ils sont exactement 31 partis, tous nés après les dernières réformes politiques de Bouteflika, outre le Snapap (aile Felfoul) et l’UGCAA (aile Souilah), à adhérer à l’initiative dont l’objectif n’est autre que de mener une campagne en bonne et due forme pour le Président sortant. Désigné coordinateur de ce groupe de circonstance, M. Ghoul, qui a improvisé une conférence de presse juste après son show, n’a pas laissé le moindre doute sur le fait que le président Bouteflika briguera bel et bien un quatrième mandat. “Je le dis et je le redis, à partir d’aujourd’hui, nous irons sur le terrain pour collecter des signatures pour notre candidat Abdelaziz Bouteflika”, a-t-il répondu à la question : quand Bouteflika compte-t-il annoncer sa propre candidature ? Plus explicite, M. Ghoul soulignera qu’“(il) ne parle pas dans le vide” et que (sa) démarche “se base sur du concret”.
Et de poursuivre convaincu : “Au nom de tous mes amis chefs de parti réunis ici, aujourd’hui, et de ceux qui vont nous rejoindre prochainement, j’affirme que nous avons déjà arrêté notre programme de la campagne électorale, que ce soit la tenue des meetings ou le travail de proximité,  que nous allons mener pour notre candidat Bouteflika.” Doit-on comprendre que Bouteflika s’est totalement rétabli de son AVC et qu’il pourra donc gérer le pays pour cinq autres années ? “Nous ne sommes pas en train de jouer”, a lâché le coordinateur du groupe “de la fidélité et de la stabilité”, laissant planer le doute sur la réalité de l’état de santé du chef de l’État sortant. “Pour une Algérie forte et sécurisée” est le slogan de campagne choisi par le groupe Ghoul, qui met en avant les “réalisations” acquises pour l’Algérie grâce à la “bonne gouvernance” du président Abdelaziz Bouteflika.  
Faut-il ajouter les 31 partis formant ce groupe au chapitre des réalisations ? Certainement. Amar Ghoul a tenté de convaincre que l’objectif recherché derrière la conduite de l’Algérie exprimerait le refus de (ses) militants de “retourner aux années d’insécurité, de violence et d’instabilité”. Ce mal, enchaîne-t-il, que seul Bouteflika “avait su traiter à travers sa politique de Réconciliation nationale”. “Aujourd’hui, notre soutien à Bouteflika se veut comme une réponse à l’ingratitude, à la traîtrise et aux doutes exprimés par certains qui ne voient pas les bienfaits de la stabilité retrouvée par l’Algérie après les années noires (…)”, s’est-il défendu, non sans exprimer son respect à l’opinion qui le contredirait.

 

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