La problématique du bâillonnement des libertés, le verrouillage des espaces d’expression politique et médiatique, l’absence de démocratie, le déni identitaire, l’exclusion sociale et la systématisation du règne de la Hogra qui ont provoqué le soulèvement populaire du printemps noir de 2001, suite au génocide perpétré par le régime criminel, maffieux, corrompu et corrupteur, coûtant la vie à 128 jeunes fauchés à fleur d’âge, blessant des milliers de victimes dont des centaines handicapés à vie, saccageant et pillant des biens des citoyens et des commerçants et maintenant toute la région de la Kabylie pendant des années dans un état de guerre demeure posait intégralement.
Le monopole des médias lourds, le maintien sous contrôle de la presse écrite, le traitement archaïque réservé de la revendication amazigh maintenue toujours à l’état embryonnaire, l’instrumentalisation de la justice, l’institutionnalisation de la corruption et l’accentuation de la misère sociale sur un fond de négation des droits socio-économiques sont porteurs des graines d’une implosion sociale. En effet, au lieu d’apporter des solutions appropriés justes et définitives, le régime honni s’entête à poursuivre sa logique tyrannique, entretenant l’impunité, le terrorisme, la criminalité, le suicide, le chômage, les passe-droits, les malversations, et une répression tout azimut contre toute action autonome exprimant un ras-le-bol généralisé.
Ce régime mystification, qui veut berner l’opinion nationale et tromper l’opinion internationale, mise souvent sur l’usure et les dissensions qu’il stimule pour miner toute velléité d’organisation et de protestation. Un véritable caméléon qui souffle le chaud et le froid et qui ne lésine pas sur les moyens pour employer la carotte et le bâton face aux manifestations organisées ou spontanées, plus grave encore, il innove en entretenant une répression intelligente.
Si non, comment explique que l’ensemble les engagements pris solennellement et publiquement par l’Etat lors du dialogue Aarchs - Gouvernement depuis 2005 ne sont toujours pas honorés! Notamment, le jugement des commanditaires, ordonnateurs et exécutants des assassinats, la consécration de la langue amazigh comme langue officielle (les deux décrets portant sur la création de l’académie de la langue Amazigh et du Haut Conseil supérieur à langue et culture Amazigh endossé par le conseil du gouvernement depuis 3 ans sont transformés en promesse électorale par Sidna Abdelaziz), le rattrapage économique. Etc.
Que peut-on attendre d’un régime qui entretien le statu quo sur le traitement et le règlement définitif des dossiers des victimes du printemps noir. A titre indicatif, rien que pour la wilaya de Tizi-Ouzou, nous constatons depuis un bon moment le blocage de la commission instituée pour étudier les dossiers des événements du printemps noir alors qu’il y a toujours :
- 7 dossiers des martyrs du printemps noir qui ne sont pas reconnus;
- 30 dossiers des familles qui attendent leurs indemnisations totales ou complémentaires;
- Des dizaines de dossiers d’aggravation ne sont pas traités, l’assistance de la tierce personne n’est pas accordée et de nombreux blessés attendant des soins adéquats souffrent en silence (aucune réinsertion sociale n’a été mise en place et les pensions n’ont jamais été revalorisées);
- 180 blessés attendent leurs convocations, qu’ils n’ont jamais reçues, pour le contrôle médical;
- 3 dossiers (de 500 demandes de reconnaissance) stagnent au niveau de la justice;
- 391 dossiers rejetés pour cause du taux IPP de 0%, sans aucune voie de recours;
- 571 dossiers rejetés pour cause de délais de recours (souvent les notifications arrivent après les délais);
- 37 dossiers incomplets rejetés, souvent pour manque de certificat médical;
- Un nombre indéterminé de victimes n’ont pas pu déposer leur dossier dans les délais;
- 200 sinistrés commerçants et particuliers ayant subi des dégâts matériels n’ont pas reçu d’indemnisation.
C’est dans ce cadre que le mouvement citoyen a pris l’initiative pour dénoncer cette situation, exiger une prise en charge concrètes de ces revendications justes et légitimes, ainsi que l’application des engagements portant sur la mise en application des revendications de la plate forme d’El Kseur et le châtiment des profanateurs de la stèle érigée à la mémoire des martyrs du printemps noir, de lancer un appel à la marche qui aura lieu le mercredi 26 mai 2010 à 10H, du siège de la C.A.D.C. vers la Wilaya.
ULAC SMAH ULAC
LE COMBAT CONTINUE
HALTE À L’IMPUNITE JUGEZ LES ASSASSINS
Tizi-Ouzou le 24 mai 201