«Le détournement de 700 milliards $ est une tragédie pour l’Afrique » selon le dernier rapport Perspectives économiques de la Banque africaine de développement (BAD).
Ces capitaux détournés entre 1970 et 2008 auraient pu servir à appuyer le développement humain et des investissements rentables dans les infrastructures économiques, pouvant entrainer une réduction du taux de chômage de 6% par an et permettre à l’Afrique d’atteindre en 2015 l’objectif du Millénaire pour le développement (OMD).
Divers mécanismes, dont l’Initiative pour la restitution des avoirs volés, tentent modestement d’identifier, de débusquer et de restituer ces actifs illégaux qui sont souvent protégés par une architecture juridique sophistiquée (sociétés écrans, fondations, trusts…).
Des experts de la Banque mondiale recommandent le renforcement des registres de commerce, une sensibilisation accrue des prestataires de services juridiques, financiers ou administratifs qui manipulent ces structures juridiques.
Seule une coopération sincère entre les pays africains, les pays récepteurs des fonds illégaux et le système financier international pourrait stopper cette hémorragie qui rend si dérisoire les volumes de l’aide du développement.
Un institut de recherche sur la criminalité, le Global Financial Integrity chiffre les fonds transfères illégalement hors d’Afrique entre 854 milliards et 1800 milliards $ sur la période 1970-2008.