El Watan,
Pour le moment, tous les indices laissent penser que les prochaines élections seront incontrôlables», a déclaré le premier secrétaire national du FFS, hier à Boumerdès.
S’exprimant lors d’une rencontre tenue avec les militants dans le cadre des préparatifs de la convention nationale du parti, prévue à Alger le 11 février prochain, Ali Laskri a soutenu que «rien de concret n’est encore fait pour assurer le bon déroulement de ces joutes décisives pour l’avenir du pays». «Il n’y a que des promesses. Les tenants du système parlent de l’invitation d’observateurs étrangers et de la désignation de magistrats pour y assurer le contrôle, alors que tout le monde sait que ces derniers ne sont pas indépendants», a-t-il encore noté, avant de réclamer un changement démocratique pacifique en Algérie. Poursuivant, l’orateur soutient qu’«il n’y a pas eu de réformes en Algérie». «Elaborées suite à un processus de consultations qui, dans le fond comme dans la forme, a frisé le ridicule, ces réformes n’ont pas intéressé les Algériennes et les Algériens. Elles n’ont même pas suscité leur curiosité», a-t-on écrit dans le document de préparation de la convention nationale. Des copies de ce document ont été remises aux militants, hier, en vue d’approfondir le débat lancé autour de la question portant sur la participation du FFS ou non aux prochaines joutes électorales.
Le parti de Hocine Aït Ahmed indique que celles-ci «s’annoncent dans un contexte de fermeture et mettent encore une fois le parti devant un choix difficile au vu de sa situation et de la situation du pays». Evoquant cette question, Ali Laskri a souligné que «la décision qui sera prise par la convention nationale émanera de la base». «Nous avons entrepris des contacts avec des spécialistes et des représentants de syndicats autonomes pour que la décision finale ne soit pas contraire à l’avis des militants du parti, aux attentes de nos sympathisants et de la majorité des Algériens et des Algériennes», a-t-il encore annoncé, avant de rappeler la complexité du choix en raison de la complexité des enjeux. Le premier secrétaire du parti s’est longuement étalé sur la nécessite «d’engager un débat libre et cohérent pour aboutir à une véritable décision».
Ramdane Koubabi