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adultère ?

  • Démissionner pour adultère ? Quelle perversion !



    Par Hakim Laâlam  
    Email : hlaalam@gmail.com
    Bachar Al-Assad a lancé un véritable cri du cœur : «Je veux mourir
    dans mon pays !»

    A mon avis, c’est faisable !

    Je suis sous le choc ! Le patron de la CIA a démissionné parce que convaincu d’avoir trompé sa femme ! Mon Dieu ! Quelles mœurs, ces Américains ! Chez nous, heureusement, Al Hamdoulillah, tromper sa femme est un gage de promotion assurée ! Non, décidément, nous n’avons pas les mêmes valeurs ! Démissionner pour avoir commis l’adultère, quel cinéma ! Et pourquoi pas alors démissionner pour cause de corruption avérée ou sur le point imminent de l’être ? Eh ben oui, tant qu’à faire, allons-y dans l’exagération et la surenchère et lâchons-nous ! Prenez les histoires qui circulent en ce moment autour du ministre Ghoul. On l’accuse de s’en être mis plein les fouilles jusqu’à n’en plus pouvoir. Attention les mecs ! Faut se méfier de ce genre de rumeurs qui courent l’autoroute dans tous les sens. Moi, mes sources chinoises autorisées, notamment la coordination des entrepreneurs de Shenzhen, m’affirment le contraire. Ghoul serait blanc comme le cheval Pie d’Henri IV ! Et son ex-collègue Khelil ? Lui aussi aurait dû démissionner si je comprends bien la logique américaine, hein ? Non ! Ça suffit avec ce genre de raccourcis ! On ne peut pas salir les gens impunément sous prétexte que les Américains donnent l’exemple. L’Algérie a eu la chance d’avoir deux hommes qui se sont occupés l’un du sous-sol, l’autre de la surface et l’on voudrait attenter à leur grande œuvre ? Calomnies ! D’ailleurs, je suis bien content que la justice indépendante de mon pays n’ait pas cédé aux pressions d’une certaine presse non exemplaire en allant fouiller un peu plus profond dans le cadastre de certaines villes américaines où sont recensés des bureaux d’études, de consulting et d’engineering pétroliers, locaux dans lesquels ont parle un américain délicieux parce que métissé d’accent oujdi ! Comme elle ne s’est à aucun moment penchée sur la valse folle de liasses d’argent enveloppées dans de délicates feuilles de nems et servies chaudes dans les restaurants de luxueux hôtels parisiens. Foutaises ! Il faut rester sur l’essentiel ! Et l’essentiel, ce sont, par exemple, les mecs qui conduisaient les bitumeuses sur l’autoroute Est-Ouest ! Voilà un gros dossier ! Ou encore les designers chargés de décorer les stations-services jamais prévues au départ sur le tracé de ladite autoroute. Ou encore les gardiens de nuit postés à la surveillance des pipe-lines de Sonatrach. Voilà de quoi faire si l’on veut s’attaquer réellement à la corruption et éviter de nous éparpiller sur des broutilles. Car si nous n’y prenons pas garde, bientôt, nous en arriverons à exiger de nos responsables volages de démissionner. Comme aux Amériques ! Impensable ! N’est-ce pas ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.