Gardes communaux et policiers campent sur leurs positions à Birkhadem (papier actualisé)
Hadjer Guenanfa et Ratiba Bouadma
Actualisé à 19 h 20 –
Le calme est revenu à Birkhadem après les violents affrontements qui ont opposé entre 17 h et 18 h les forces antiémeute aux gardes communaux qui tentaient de marcher vers la Présidence de la République à El Mouradia. La circulation sur l’autoroute Alger‑Blida est rétablie. Le dispositif de sécurité est toujours en place. Des centaines de gardes communaux demeurent sur les lieux.
Actualisé à 18 h 40 –
Le calme est revenu à Birkhadem après de violents affrontements entre policiers et gardes communaux qui tentaient de marcher vers la Présidence. Selon Aliouat Lahlou, les gardes communaux se sont mis d’accord pour envoyer une délégation à la Présidence de la République, rouvrir l’autoroute à la circulation et camper sur les lieux entre Djenane Sfari et Oued el Kerma, à Birkhadem, sur l’autoroute, jusqu’à la fin de la réunion entre leurs représentants et la Présidence. Plus de 400 gardes communaux ont été arrêtés par la police, toujours selon M. Lahlou, représentant des gardes communaux de Bouira. D’importantes forces antiémeute sont toujours stationnées sur place.
Actualisé à 18 h –
Plusieurs blessés, dont des civils, ont été enregistrés dans des affrontements qui se poursuivaient toujours entre policiers et gardes communaux ce lundi vers 18 h, notamment sur l’autoroute, au niveau de Birkhadem, à l’ouest de la capitale, a constaté une journaliste de TSA sur place.
Pour disperser les manifestants et les empêcher d’avancer, la police a utilisé notamment des camions à eau. Même des civils de passage ont été arrosés, a‑t‑on constaté sur place. Des sirènes d’ambulance continuent de retentir et évacuent les blessés vers les hôpitaux. La circulation sur l’autoroute Alger‑Blida est complètement bloquée.
Ces affrontements avaient commencé peu avant 17 h, selon Aliouat Lahlou, représentant des gardes communaux de la wilaya de Bouira. Un important dispositif policier a été mis en place dès la matinée, notamment à Birkhadem et Bir Mourad Raïs, à l'ouest d'Alger pour empêcher les gardes communaux de rejoindre la Présidence de la République.
Les gardes communaux – plusieurs milliers selon des délégués – étaient en route depuis la matinée de ce lundi 9 juillet et se dirigaient vers la Présidence, à El Mouradia, sur les hauteurs d'Alger, pour y tenir un rassemblement et faire entendre leurs revendications, notamment des augmentations de salaire, selon M. Lahlou.
« Quarante‑cinq mille agents venus de plusieurs wilayas participent à cette marche »,a-t-il précisé. « Les manifestants sont actuellement au centre de Birkhadem. On attend l’arrivée de nos camarades pour franchir le barrage », a indiqué M. Lahlou à TSA vers 13 h. « La police, tout comme la gendarmerie, n’est toujours pas intervenue », a ajouté ce délégué. Un représentant de l’inspection du travail est venu les voir quelques heures plus tôt pour avoir une idée sur leurs revendications, selon lui. « On en a marre de la langue de bois. Ce dossier doit être réglé définitivement par le ministre de la Défense et le président de la République », a‑t‑il estimé.
« On fait le travail d'un militaire mais on est payé comme agent de bureau »
« On fait le travail d’un militaire mais on est payé comme un agent de bureau ; on est assuré comme un employé faisant huit heures par jour alors qu’on travaille 24 heures sur 24 ; on est sous la tutelle du ministère de la Défense mais on n’a pas le droit de se soigner dans les établissements de santé militaires », s’offusque Aliouat Lahlou. C’est pour toutes ces raisons que les gardes communaux ont commencé à manifester le 26 juin dernier à Blida.
« On veut tenir un rassemblement pacifique devant la Présidence pour demander la concrétisation des promesses du ministère de l’Intérieur » sur la satisfaction de nos revendications, affirme Ahmed Lakhdari, l’un des représentants des manifestants.
« On a choisi cette wilaya parce qu’elle est proche d’Alger. C’était pour préparer notre marche », dit-il. Le représentant de la wilaya de Bouira affirme que lui et ses camarades n’appréhendent pas la réaction de la police. « Ils sont les bienvenus. Ce sont des collègues. Je dirai simplement qu’ils devraient faire face aux terroristes, pas à leurs collègues », conclut‑il.