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ain amenas

  • Le contrat

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    On le sent bien, l'Algérie est en guerre, même si l'on ne sait pas contre qui. Le triste état de son football, dirigé par l'inamovible milliardaire Raouraoua, aura au moins permis aux Algériens de se recentrer sur leurs vrais problèmes. Qui attaque l'Algérie ? La France, l'OTAN ou le Qatar ? A en croire les politiques et analystes, l'Algérie serait une cible à abattre, la prochaine sur la liste des restructurations. Possible, mais il faut voir les choses à grande échelle.

    Vendeuse de champs pétrolifères et achemineuse de gazoducs, l'Algérie est aussi acheteuse de toutes les camelotes européennes, américaines, chinoises ou turques et ne donne pas l'air de vouloir devenir une puissance industrielle concurrentielle. Pourquoi vouloir tuer la vache qui donne autant de lait ? En quoi l'Algérie représente-t-elle une menace ? Par son opposition au libéralisme américano-qatari ? Là aussi, la prudence est de mise, le régime algérien est libéral et docile sauf avec son propre peuple et signe sans hésiter contrats d'équipements et toutes les résolutions internationales. Quand il s'est agi d'appliquer le plan d'ajustement du FMI, l'Algérie l'a fait sans rechigner, en y mettant d'ailleurs du zèle. Quand il s'est ensuite agi de prêter de l'argent au même diabolique FMI, le régime l'a fait aussi sans l'ombre d'une remarque.

    Pourquoi vouloir attaquer l'Algérie avec le risque de détruire le plus formidable client de la région ? Ne reste alors que le projet d'une République islamique sponsorisée par les royaumes féodaux du Golfe. Mais pour en faire quoi  ? Quand on voit tous les projets attribués aux Emiratis et aux Qataris, quand on apprend que même la fabrication du sérum physiologique, simple solution de chlorure de sodium, a été attribuée aux Saoudiens, confirmant ainsi la destruction de Saidal, on se demande bien pourquoi attaquer l'Algérie. Elle sait si bien le faire toute seule.

     

    Chawki Amari