Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a mis en ligne jeudi une  photo des sept otages enlevés au Niger, dont cinq Français, accompagnée  d'un enregistrement audio, un "signe encourageant" pour Paris.
Dans  l'enregistrement, les cinq Français déclinent leur identité et affirment  avoir été enlevés et être détenus par l'Aqmi, sans préciser leur lieu  de détention.
Il s'agit de la première image et du premier enregistrement des otages depuis le rapt survenu il y a deux semaines.
"Nous  avons été enlevés la nuit dans notre logement (...) par un groupe  d'Al-Qaïda au Maghreb islamique et nous sommes détenus à l'heure  actuelle par Aqmi", déclare l'otage Daniel Larribe, qui se présente  comme ingénieur, enlevé en même temps que son épouse, Françoise.
Il était interrogé en français par un homme qui lui demandait de dire par qui il avait été enlevé.
Les  quatre autres otages français ont également décliné leur identité et  dit chacun à son tour avoir été "enlevé et détenu par Aqmi", selon  l'enregistrement audio d'une durée de 4 minutes et 5 secondes.
L'enregistrement  était diffusé sur un site islamiste, accompagné d'une photo montrant  les sept otages, dont un Togolais et un Malgache, enlevés au Niger.
Sur  l'image, on peut voir les sept otages, dont Françoise Larribe, le  visage flouté, les jihadistes ayant l'habitude de ne pas montrer les  traits des femmes dans leurs vidéos ou documents filmés.
Il sont  assis à même le sable sur un terrain désertique, et des hommes en armes,  pour la plupart le visage couvert, se tiennent debout derrière eux  pointant leurs armes vers leur dos.
"J'ai 62 ans et demi, je suis  mariée (...) J'ai été enlevée dans mon domicile, dans ma chambre dans la  cité des cadres à Arlit, à l'intérieur de ma maison par Aqmi. Je suis  toujours détenue par Aqmi", dit Françoise Larribe.
Le document,  diffusé par le site islamiste Shamikh1.net, porte la mention en français  "Photos et enregistrement audio pour les otages français au Niger". Il a  été produit par Al-Andalus media, bras médiatique de l'Aqmi.
Les  sept otages, dont un cadre d'Areva et son épouse, et cinq employés de  Satom (trois Français, un Malgache et un Togolais) ont été enlevés à  leur domicile à Arlit (nord du Niger) dans la nuit du 15 au 16  septembre.
Selon une source malienne, les otages sont "détenus entre  les déserts malien et algérien", dans la zone du Timétrine, une région  de collines désertiques dans le nord-est du Mali, à une centaine de  kilomètres de la frontière algérienne.
Leur enlèvement a été revendiqué par Aqmi, avec lequel les autorités françaises se sont déclarées prêtes à négocier.
A  Paris, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard  Valero, a annoncé que la photographie avait été authentifiée" et qu'elle  "constitue un signe encourageant dans la mesure où elle montre tous les  otages en vie".
Le chef de la diplomatie Bernard Kouchner a laissé  entendre que la France reste dans l'attente des exigences des  ravisseurs. "En dehors de l'image, nous n'avons rien d'autre", a-t-il  déclaré. "Nous attendons d'autres précisions, des précisions  indispensables".
"C'est un signe encourageant, très encourageant", a  pour sa part déclaré la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, après une  rencontre avec le président nigérien Salou Djibo à Niamey.
Après les  rapts, Areva et Niamey s'étaient rejeté la responsabilité de la faille  du dispositif sécuritaire du site d'extraction d'uranium à Arlit.
"La  sécurité c'est à la fois une affaire d'entreprise mais c'est aussi une  affaire d'Etat. (...) Tout le monde est un peu responsable", a estimé la  patronne du géant nucléaire français qui a lancé un audit interne sur  la sécurité de son site d'Arlit.
Mme Lauvergeon, qui s'exprimait  publiquement pour la première fois depuis les enlèvements, a toutefois  vanté "la solidarité et l'unité" entre le Niger et son entreprise.
al quaida
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Al-Qaïda met en ligne une photo et un enregistrement des otages du Sahel

