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algérie : l'indécent bavardage d'un gouvernement dépassé

  • Algérie : L'indécent bavardage d'un gouvernement dépassé

    Algérie : L'indécent bavardage d'un gouvernement dépassé

    Cette parenthèse loufoque qui fait de vous le bavard politique le plus haï d’Algérie Après Bouteflika et Belkhadem bien sûr.

    Monsieur Ouyahia ci-devant, Premier Ministre et/ou Chef du gouvernement, on ne sait pas, ou, c’est selon, commis obéissant des collines dominantes de la capitale, a lâché récemment, comme il lui plaît souvent, quatre superbes affirmations et, concomitamment,  quatre belles sottises dont se seraient exonérés même les stagiaires en poste de M. Bouteflika. Et comme le sieur Ouyahia s’affirme sans déférence et sans gêne, ne pas être un stagiaire reconnu de Bouteflika, ce qui devrait l’honorer, mais bien l’honorable correspondant de qui nous savons, du général 2M se dit-il dans les chaumières de Navarre. Il a donc eu l’inconfort  de rater la seule et très belle occasion politique de se taire. Visiblement, il est pressé comme bien d’autres de ses congénères et confrères du biberon dont on aura remarqué ces derniers temps l’agitation épistolaire dans les colonnes de la presse privée sur les thèmes invariants de la succession, du socialisme de la mamelle et de la Bagra étatique consentante. Et comme il a dit lui, le très distingué Ouyahia, dans le désordre, je vous cite donc ses phrases tardives après qu’il se soit muré dans un silence de nonne éplorée pendant de longs et douloureux mois de révoltes populaires. En ces temps-là de colères populaces par lui contenues, c’est à dire réprimées par la matraque et le sang, il faisait déjà le mort joyeux de la maison brûlée, attendant sans doute le départ de sa bande ou son chemin de Capoue. Il n’en aura eu ni l’un ni l’autre. Il a préféré parler maintenant, maintenant que le peuple fait la sieste avec la semoule offerte, régler des vieux comptes et se placer dans immédiat comme présidentiable potentiel et jetable à l’envie. Ce qui ne manquera pas de gonfler la gandourah de l’autre présidentiable ; le tatoué du Front ; le très peu fréquentable et non moins jetable, Belle Khadem.  C’est le vent social du moment qui l’ordonne et, surtout, selon les ordres de la haut, des collines casquettières  algéroises. Il n’y a pas de Président à vie, jure-t-il d’entrée, à la télévision étatique. Ah bon ! Et depuis quand camarade? Depuis l’exception remarquée et remarquable de M. Zeroual, le seul à avoir jeté le tablier de président, tous les autres dirigeants algériens, arabes et africains aspirent tous au mandat à vie. Voilà plus de vingt ans que M. Ouyahia mange et se nourrit de pouvoir sans s’en rendre compte et se projette toujours comme homme de pouvoir pour les décennies à venir. Mais qui donc a voté l’amendement qui instaure la présidence à vie ? Mais qui donc a justifié ce viol de la constitution ?

    Suivez mon regard ; Boutef et Belle-khadem n’ont qu’à bien se tenir. Là, Si Ahmed est chez lui et bien assis dans un  semblant de conviction de paix sociale revenue et là aussi, le bougre, semble en être comblé et il le montre bien avec bruit et jubilation soulignés. J’arrive ! dit-il ; j’arrive ! La mer rouge ouverte à ses pieds, sans bâton ni Torah. Des beaux jours politiques l’appellent, dit-il, au destin national qu’il s’offre lui même! Du vrai culot. Pire peut-être que ceux de Bouteflika et de leurs employeurs communs. Son règne arrive enfin ! Croit-il. Il peut même en exulter et s’amender des frustrations politiques antérieures, à ce qu’en montre ses baves logorrhéiques de discoureur politique prêt, suggère-t-il, à pointer et à décoller en 2014. Pas avant. Qu’en disent alors ses chefs ? Rien pour le moment parce qu’il se dit toujours et encore qu’ils sont la grande muette. La grande absente aussi ? Pas sûr. Bouteflika est toujours et encore là ; même mort ou mourant, il sera là. Ses servants et servis nous le rappellent tous les jours ; ENTV en tête qui interdit toujours les voix qui ne disent pas le plus grand bien de Bouteflika. Mais qu’importe, Ouyahia a le temps et la jeunesse devant lui. Les bus roulent bien. Son argent coule toujours  et entre bien plus que jamais.  Son pouvoir de clerc régnant et vociférant à l’excès n’est plus menacé ni même censuré, pense-t-il à la place de son chef. Pas sûr. Ses chefs, même muets, parlent, ordonnent et décident toujours. Alors, se croyant peut-être libéré et soulagé, il parle haut et fort, tirant à vue sur tout ce qui bouge, toutes bretelles tirées vers le bas. Jamais vers le haut. Mais où sont donc passés ses chefs pour calmer ses ardeurs de candidat présidentiel pressé ? Ils sont ailleurs ; ils sont là où l’herbe est plus verte, plus fraîche, là où la rente et l’argent coulent à flot. Pas intéressant donc d’écouter les états d’âme et les tartufferies amusantes de M. OU YA-YA.  Son heure arrive enfin avec, en prime, un gros soulagement annoncé qui le conforte dans son fantasme actuel de prêt-à-présider ; il y croit le bougre ! Il ne sera pas du voyage des Benali ni des Moubarek. La fin des dictatures arabes ne le concerne pas, plus dit-il. Lui n’est qu’un sous-dictateur de service relevant de la petite rapine et des petits métiers de sous-traitants. Il tient bien le cap et, bien plus, la bourse, le fric de la Ripoublique. Il menace et dénonce les opposants partisans de l’alternance démocratique, comme un vrai chef d’un vrai pouvoir alors qu’il ne tient à rien et de rien sinon des ordres sergentiers des chefs de la crête et des collines politiques qui enserrent Alger. Bien tenues à ce jour. Il faudra bien en finir un jour avec cette tutelle permanente.  D’ici là, l’honorable président du RND, parti sorti de rien et de magouilles connues, peut toujours continuer à dire et dicter ses volontés par circulaires ad hoc et par circulantes de couloirs que personne n’appliquera en fin de compte. Ceci est bien connu. Ses supposés ministres gloussant déjà et tremblant de plaisir à la première idée de lui désobéir, eux, dont chacun ne sait travailler que pour sa seule hiérarchie, pour son seul vrai employeur, fut-il militaire, Tlemcénien, mafieux ou tout simplement les trois à la fois. C’est leur Algérie à eux, sale et pourrie par le haut, par le grade et la fonction supérieurs; cette Algérie-là, n’est pas la nôtre. C’est leur Algérie par eux pourrie et corrompue. Par vous et seulement par vous souillée, polluée et corrompue jusqu’à l’os. C’est votre Algérie dont je ne revendique strictement rien. Sinon, un jour peut-être, les procès et les châtiments attendus pour tous ces voleurs et voleuses qui ont pillé l’Algérie, Khalida, et pas seulement, en tête.  

    M. Ouyahia ne contrôle aucun ministre ni aucun ministère. Non, aucun. Il le sait mieux que quiconque sans jamais l’avouer. Pourtant, tous les trabendistes d’Alger et de Navarre le savent aussi et en tirent tous les bénéfices roturiers et tous les privilèges périphériques qui en découlent. Mais M. Ouyahia  n’en a cure. Les trabendistes et les barons de l’informel sont aussi les enfants de la même maman Algérie, dit-il avec aplomb. Ils peuvent voler et détruire l’Algérie à leur guise. Ils en ont le droit di-il. Il est fou M. Ouyahia affirmant cela; En vrai, il se contre-fiche que les trabendistes détruisent l’Algérie, il se contre-fiche aussi de la rapine nationale de ses ministres, de ses employeurs généraux, il se contre-fiche autant que ses supposés ministres jouent chacun pour sa chapelle et chacun pour son protecteur, pourvu que lui, le chef sur papier, l’homme lige du général 2M, dit-on, joue et  exprime encore et toujours ses messes et ses fantasmes de premier ministre, fut-il parrain ou propriétaire caché de bus et de minoteries ; se dit-il. C’est toujours son temps, son heure, son pouvoir de sergent criant les sous-ordres et des commentaires de charretiers, peut-être même de palefreniers vainqueurs et vengeurs de tous ceux qui ne se sont pas aplatis, comme lui, dans  la maison brûlée. M. Ouyahia n’aime pas les Hommes debout et dignes ; il les préfère plutôt couchés et soumis aux services, comme à la maison brûlée Algérie qu’il connaît si bien.

    La presse privée qui lui échappe, qu’il n’a su prendre ni payer, a été insultée au bois vert et à la tronçonneuse, et, aussi, sans raison, de petites gens honnêtes et propres de ce pays qu’il croit rouler dans la farine et dans le mépris qui lui sont propres ; sans raison. C’est cela et seulement cela, les parvenus du pouvoir.

    Mais revenons plutôt aux phrases et aux frasques de ce Gascon de pacotille qui croit posséder l’Algérie et les Algériens par délégation et par soumission à ses employeurs de l’ombre.  Voilà ce qu’a déclaré ce petit monsieur sans mémoire et sans perspective: Du vrai délire et, bien plus, du froid mépris pour les Algériens dans leur ensemble. Il a dit lui :

    1- La crise que traverse actuellement l’Algérie n’est pas politique ; elle est sociale et seulement sociale selon la fetwa définitive et sans appel de M. le premier ministre de la RADP qui se commet, ce faisant, à faire pire, par l’excès,  que Marie Antoinette. C’est à se demander si M. Ouyahia, plus que de  confondre la brioche et le pain, ne mélange pas, en petit stagiaire politique qu’il n’a jamais cessé d’être, les effets et la cause, la racine et le fruit, la forme et le fond, la brioche et le pain.  M. le premier ministre se délite et se délecte à croire qu’il fait de la politique à l’exacte image de M. Jourdain faisant de la prose. Mais comment donc est né le RND, ce bébé moustachu, qu’il préside ? Dans les labos du DRS ou dans les écuries du FLN ou dans les deux ? Répondre à cette question c’est déjà situer le profil de l’homme ainsi que l’intelligence devinée de ses propos du jour. Normal, c’est son heure et sa gloire.

    2- A son avis, la presse privée indépendante a été corrompue par de gros annonceurs privés dont Djezzy et Khalifa entre autres. A ce jour, la presse privée attaquée ne s’est pas défendue comme elle aurait dû le faire ! Bizarre non ?

    3- Il affirme aussi : « La mafia de l’ombre contrôle l’informel  et l’argent sale... Mais là, bien sûr, M. Ouyahia, a bien raison ; c’est bien la mafia qui dirige en sous main son Algérie à lui et celle de ses employeurs de l’ombre. Et cette même mafia qu’il semble si bien connaître, d’où sort-t-elle sinon du système économique et financier de son propre environnement, de son propre système ? D’où vient-elle cette mafia qui a prospéré à l’excès sous ses magistères successifs qui ont duré plus de vingt ans? Car, faut-il le rappeler, Si Ahmed est aux affaires de l’Etat depuis plus de 20 ans ! Certes bien moins que le tatoué du front, le sieur Belle-khadem ; l’indu occupant du FLN. Question à une maison brûlée, Monsieur Ouyahia, ne sont-ce pas vos lois financières et leurs invariants addendas successifs qui ont alimenté et nourri les différentes mafias que notre distingué et peu recommandable Président a si souvent alimentés et soutenus par des Rechkate de programmes spéciaux jetés aux mafias locales à chacune de ses visites locales, à la manière de Marie Antoinette jetant ses sucreries au petit peuple ? Admettez enfin, qu’on ne peut pas créer cette mafia-là qui mange l’Algérie, la financer, la faire prospérer et, en même temps, s’en plaindre et déclarer la combattre. Cette profession de foi bien tardive n’est ni possible ni crédible. Sinon, quel pouvoir possède M. Ouyahia pour dissuader ou interdire les marchés frauduleux des walis, des ministres ou des généraux ? Quel pouvoir a-t-il  pour arrêter les marchés et les affaires de la famille et amis du Président ? Quel pouvoir a-t-il  pour interpeller ces gros managers du privé, souvent prête-noms de hauts responsables en poste, voyous pour la plupart, qui dilapident à ciel ouvert et impunément des montagnes de fonds publics au profit de leurs amis, de leurs familles et de leurs sponsors (autoroute Est/Ouest, Pêche, FNRA, SONATRACH, BNA, BEA, Ports, etc…ect…) Vous, M. le Premier Ministre, qui déclarez  savoir tout sur tout, dites-nous juste un tout petit mot sur les transferts massifs et frauduleux de capitaux vers l’étranger. Quels sont les montants des avoirs, comptes bancaires, actions, biens meubles et immeubles, commerces et résidences de luxes des hauts dignitaires du pouvoir algérien à l’étranger ? Comme les Benali (7 Mds de $) ? Non, beaucoup plus.  Comme les Moubarek (170 Mds de $) ? Non, beaucoup plus. Comme les Kadhafi- père enfants et cousins- ( 220 Mds de $) ? Non, beaucoup plus. Des sources sérieuses et crédibles estiment a plus de 300 Mds de $ transférés illégalement durant les 30 dernières années au profit des multinationales et de leurs correspondants locaux. Un seul ministre algérien, sous traitant local des multinationales du pétrole, de la CIA et du Mossad, aurait transféré à son seul profit personnel plus de 22 milliards de dollars. Il se pavane librement entre Alger, Paris et Houston en déclarant publiquement que la justice algérienne, il lui pisse dessus parce que cette justice là, mange à ses pieds. La presse algérienne ? Il ne la compte même pas ; elle le fait juste éclater de rire tant ses questions sur la corruption lui paraissent  saugrenues et malvenues. M. Ouyahia, vous qui détenez aussi  des rapports précis de la cour des comptes (BRC, SONATRACH et MDN) sur les dérives et les indélicatesses connues de ce cow-boy, qu’avez-vous fait pour le contrer? Pour l’arrêter ? Pour le juger ? Rien. Vous ne le pouvez pas. Parce qu’il vous tient autant que vous le tenez; barbiche contre barbiche, bus contre bus, puits contre puits, concussion contre concussion, maison brûlée contre maison brûlée. Entre corrompus, par défaut, au-delà des chapeaux et des chapelles, on devient forcément frères et solidaires. C’est cela la seule force de la gamelle qui a la vertu cardinale de réunir dans le salut réciproque canaille et racaille repues. C’est ce pouvoir extrême de la connivence qui fait taire à l’excès les juges et les plumes, les consciences éteintes d’un pays détruit dont les seuls repères sont devenus, de corruption en corruption, d’attentes en attente, d’échéance en échéance, le droit au non-travail, le droit à la rente, le droit au pillage de la richesse nationale par des appels à la semoule et au sucre gratuits.  C’est cela la principale règle et le seul mode de gouvernance et de longévité politique en Algérie. C’est cela votre savoir-faire, c’est cela votre seul bilan ; la faillite à tous les étages de la ripoublique.

    4- Selon l’avis définitif et tranché du chef déclaré du gouvernement algérien, des journalistes de la presse privée indépendante sont aussi (une révélation fracassante selon sa docte découverte) de méchants opposants cachés (cas du quotidien d’Oran dont, selon les propos de M. Ouyahia, le directeur, soutiendrait Bouteflika et, à son strict opposé, un de ses chroniqueurs dont on aura deviné le nom, serait un opposant notoire à la ligne de son propre journal ; un paradoxe selon les observations fracassantes du  même Ouyahia). Ce qui serait et d’évidence à ses yeux, une forme impardonnable de trahison et de forfaiture dans un journal, ce qui, à mes yeux aussi, est une appréciation spécialement débile de la part du plus gros et du moins important de nos ministres, tenant procès rotant sur cette presse qui, parfois, lui échappe. Parce que, tout ministre qu’il est, il se doit et se devait aussi, d’apprendre et de retenir, qu’un journaliste algérien a aussi le profil non calculé d’un être humain ordinaire, celui d’être maigre ou gros, jeune ou vieux, de droite ou de gauche, pour ou contre une idée, un programme, être par défaut ou par choix hétéro ou homo, croyant, athée ou agnostique, opposant ou soutenant. Qu’importe, il est ce qu’il veut être tout en restant journaliste comme on est charbonnier, médecin, chômeur, architecte ou plombier. Le métier qu’on fait, n’oblige ni ne dispense d’une préférence ou d’un rejet d’une religion, d’un parti ou de critiquer avec arguments une gouvernance débile et stupide. L’actuelle. C’est ce droit premier et cardinal d’un journaliste comme de tout autre citoyen, d’être ou de ne pas être avec le pouvoir ou avec l’opposition ou d’être tout seul. Comprenez définitivement cela. Comprenant cela, vous serez définitivement dégouté et répugné de ce pouvoir détourné auquel vous appartenez. Ne le comprenant pas, forcément, ne comprenant pas vos impostures qui vous portent aux griseries du pouvoir, vous aurez toujours le statut de sangsues, détenteur d’autorité usurpée, de pouvoir et de privilèges malsains. Car posez-vous la question de savoir d’où vous sortez ? De qui et de quoi tenez-vous votre pouvoir et vos prétentions de dauphin ? Des urnes ? Non, jamais. Du peuple ? Non plus. De vos compétences et de votre talent ? Non, sûrement pas ; vous n’en n’avez pas. Tenez-vous alors votre pouvoir de clerc, de la casquette et de l’urne truquée ? Oui vraisemblablement. Toute l’Algérie le sait. C’est bien connu, le DRS recrute au berceau et allaite au biberon de la rente. Pourvu qu’on le serve et lui obéisse au doigt et à l’œil. Mais M. Ouyahia semble faire bien plus que les obligations connues de la gamelle.

    C’est pourquoi il est difficile à M. Ouyahia, élevé dans la culture carrée du garde-à-vous, de comprendre et d’admettre que la première obligation d’un journaliste libre est d’être en plein accord avec sa seule conscience d’Homme ou de Femme accomplis et résolus. Plus qu’un idéal, cette option est un devoir de conscience. Un choix de vie. C’est ainsi et c’est pourquoi s’impliquent tous les jours certains chroniqueurs indépendants de la presse privée algérienne que M. Ouyahia ne porte pas spécialement dans son cœur. Et c’est son droit de ne pas aimer ceux qui dénoncent son aventurisme et ses dérives politiques.

    Djezzy et Khalifa, dites-vous ?

    Réponse à l’ineptie N° 1 de M. Ouyahia : la crise algérienne n’est pas politique.

    Contrairement à ce qu’affirme sans arguments M. Ouyahia, la crise que traverse actuellement l’Algérie est politique, seulement politique et exclusivement politique. Voici pourquoi.

    Les dix premiers mois de l’année 2010 ont connu plus de dix mille révoltes et soulèvements populaires (source DGSN) émeutes, marches, protestations, occupations d’espaces publics, fermetures de routes, dans toutes les régions et communes d’Algérie. Toutes les CSP, tous les corps de métiers, tous les secteurs de la vie active ont été touchés et se sont révoltés contre la politique sociale et économique, contre les gabegies et diverses dérives improvisées de la gouvernance du pouvoir en place. Bien entendu et de toute évidence, les conséquences d’une mauvaise gouvernance politique ne peuvent être que sociales et seulement sociales, ce que nie stupidement le préposé à la fonction de premier ministre. Citez-moi un seul pays au monde qui a connu plus de dix mille révoltes sociales en moins de dix mois ! Non, décidément aucun.

    Autres gabegies et aberrations qu’on ne rencontre nulle part au monde :

    - Les parlementaires algériens perçoivent 18 fois le salaire de base des Algériens. Dans quel autre pays du monde connaît-on cette aberration ?

    - Le ministre et le général ; perçoivent 22 fois ce salaire de base

    - Les DG et PDG : 25 fois, hors primes et privilèges périphériques (véhicules, carburant, téléphones, logements, voyages et vacances,  etc.) 

    Dans quels pays du monde, les plus arriérés comme les plus libéraux observe-t-on autant de disparités et d’injustices ? Cette situation scandaleuse relève d’une volonté politique délibérée qui est celle soudoyer et de corrompre par l’octroi de privilèges exorbitants aux servants et servis du régime. C’est ce qui explique leurs soutiens inconditionnels à la dictature en place.

    Il faut être spécialement taré, peut être même demeuré pour nier avec un aplomb d’imbécile sinon de sot pour rejeter d’un revers de main, la grave crise politique que traverse le pays avec tous les désordres  sociaux qu’elle génère tous les jours, nombreux, divers et récurrents. Indéniablement, ils résultent d’une incurie principale ; l’échec généralisé, d’une faillite totale du mode de gouvernance donc politique. C’est l’évidence même. Non, Monsieur le premier ministre se terre et se mure dans son ignorance et dans son entêtement pour nier que c’est le politique qui détermine et organise le social. Mais non, dit-il, l’Algérie n’a pas de problèmes politiques ; elle n’a que des problèmes sociaux ! Il faut donc jeter des brioches au peuple algérien, du sucre, de la semoule et de l’huile. Alors amis lecteurs ne faut-il pas, à ce stade de la réflexion s’interdire de répondre à la sentence d’un ministre qui a décidé, tout seul, que les violences et les révoltes sociales ne sont pas les conséquences immédiates d’une mauvaise gouvernance, d’une incurie et d’une incompétence politique avérée ? Eh Bien mes amis lecteurs, il y a aujourd’hui en Algérie, un ministre, et le premier d’entre eux, qui affirme avec aplomb que les merdes qui tombent maintenant et depuis longtemps sur l’Algérie ce n’est pas leur mauvaise gouvernance politique, ce n’est pas la corruption et la concussion, ce n’est pas le tribalisme et le régionalisme, ce n’est pas la mafia d’import-import du pouvoir,  ce ne sont pas les généraux et ministres affairistes, ce ne sont pas les barons de l’informel que M. Ouyahia connaît si bien, ce ne sont pas les islamistes bien réinstallés dans le bazar et la rente, ce ne sont pas ces DG et PDG pistonnés qui pillent à ciel ouvert les deniers publics, non ce n’est rien de cela qui explique les dérives sociales de ce régime dont le seul bilan est forcément et obligatoirement politique. Ce que, spécialement, n’avoue pas notre distingué premier ministre pour lequel, et on comprend bien la posture de légataire et de prédateur politique du pouvoir, il n’y a pas de crise politique en Algérie. Peut-il autre chose dans sa posture actuelle ? C’est pourquoi M. Ou YA YA peut s’autoriser le droit de dire tout ce qu’il veut y compris le droit d’affirmer sans réplique que les journalistes algériens n’ont ni le droit ni le devoir d’être opposants. Ainsi va la vie dans la maison brûlée.

    Réponse à l’ineptie N° 2 de M. Ouyahia : Djezzy et Khalifa ont corrompu la presse privée.

    En termes de corruption de la presse publique et privée j’affirme ici avec preuves, qu’il y a aujourd’hui 04 chaînes de télévision, 54 radios, 59 titres de presse privée, 06 titres de presse gouvernementale, une agence de presse, une agence de publicité au service exclusif de clans mafieux du pouvoir financés et entretenus avec l’argent du contribuable et du pétrole. Leurs seules missions consistent à dire et montrer tout le grand bien sur ce régime corrompu et dévoyé par qui nous savons.

    J’affirme avec preuves que le clan présidentiel, par l’entremise du chasseur de prime Chorafa, ex employeur de M. Bouteflika, a bradé la première licence de téléphonie mobile au profit de la mafia égyptienne des Suarez alliée du clan non moins mafieux des Moubarek avec à leur tête Suzanne et ses deux fils ; Alla et Gamal. Qui se cache derrière la société ORATEL, société de droit britannique, Les Iles Vierges, principal actionnaire d’OTA ? Combien de milliards de dollars ont été exportés par Djezzy contre zéro centime investi en Algérie. Parce qu’il faut savoir que grâce au piston du président et de ses frères, les Suarez (Sawaris) et Suzanne n‘ont investi aucun centime en Algérie pour en détourner des milliards. La licence bradée grâce au soutien frauduleux de Bouteflika a été payée par les souscriptions des futurs abonnés algériens et par les soutiens financiers des équipementiers allemands. Peut-on ignorer cela quand on est premier ministre ? De deux choses, l’une. Ou on l’ignore et on n’est pas digne d’être premier ministre d’une république sous-bananière, ou, on le sait, et, forcément, on en devient complice et partie prenante par le silence par la non dénonciation de cette haute trahison. Mais qui donc à ces bandits égyptiens de transférer ces milliards de dollars ? Ces facilitations criminelles n’ont-elles pas de liens conséquents entre les petites affaires immobilières de Mme Ouyahia avec Djezzy et les facilités financières aux voyous égyptiens. Sinon comment expliquer que Mme ait pu louer ou vendre son local du Sacré Cœur à vingt fois son prix commercial.

    Pour ce qui est de Khalifa, autre corrupteur de journaux privés :

    J’en dirai juste deux mots. Certes c’est un voleur. Mais il a volé des voleurs. Quel général, quel ministre, quel DG ou PDG n’a pas mangé dans sa main ? Qui d’entre eux n’ a pas placé ou essayé de le faire, sa fille, son fils, sa maîtresse, etc. Je vous citerai un seul de cette racaille que M. Ouyahia connaît bien, qui s’est commis à déclarer publiquement : « … Oui j’ai signé un faux document pour donner à Khalifa des milliers de milliards…Oui j’assume. Ce monsieur est libre et très haut responsable devant Dieu, les Services et Ouyahia. Moumen Khalifa est en prison. Mais ne faudrait-il pas que tous les Saïd, les Ahmed et consorts voleurs jusqu’à l’os le soient aussi ? C’est la seule raison pour laquelle je deviens magnanime et respectueux envers Moumène Khalifa ; il a volé des voleurs.

    Réponse aux inepties N° 3 et 4 de M. Ouyahia.

    Pour des raisons de limites d’espace graphique que me concède mon éditeur et, aussi, par curiosité, je laisse aux lecteurs la totale liberté de commenter toutes les autres inepties de M. Ouyahia que je n’ai pas commentées ici, faute d’espace. Ça permet aussi d’ouvrir les robinets d’une saine et riche critique de cette mafia organisée qui nous gouverne aux noms de nos silences cumulés. Mais jusqu’à quand ? Si la nuit nous parait longue c’est que le jour est proche ! Je le crois.

    M.A.