Aujourd'hui on colonise par supplétifs interposés. Comme le CNT libyen qui est en fait à la botte d'Israël via l'Elysée. Nous n'avons pas le droit de baisser notre vigilance. Le feu est à nos frontières.
C'est le dernier week-end du Ramadhan. On prépare la fête. Habits neufs, gâteaux, joie des enfants et des plus grands. Tout de suite après, ce sera la rentrée. Avec ses bons et ses mauvais côtés. Sur le plan intérieur, ce sont les réformes politiques qui seront au centre de l'actualité. Sur le plan extérieur, c'est la situation dans les pays voisins et particulièrement en Libye qui retiendra notre attention. A la fin du mois prochain est prévue la réunion de la tripartite. Comme cela paraît loin! Et peut-être sans grande importance comparé à la présence d'Israël sur nos frontières avec la Libye. Il ne faut pas se faire d'illusions. Le CNT (qui a été convoqué d'ailleurs à l'Elysée hier), c'est Sarko qui en réfère à BHL qui prend ses ordres chez Netanyahu. On en reste là pour le moment. Après les fêtes on poussera plus loin. Histoire de ne pas les gâcher. Mais il faut bien en parler tout de même. Cette année et compte tenu des événements exceptionnels qui ont touché la région Nord de l'Afrique, les revendications traditionnelles de la rentrée comme la gestion des oeuvres sociales des écoles, ou la couleur des tabliers paraissent bien dérisoires. Ce qui se passe en Libye ne peut nous laisser indifférents. Le sort de nos frères libyens, qui vivent une tragédie de plus en plus violente depuis plusieurs mois, nous interpelle. Ils ont passé un mois de Ramadhan dont ils se rappelleront toujours. Ils auront une fête de l'Aïd au goût amer. Des forces étrangères ont réussi à dresser les Libyens les uns contre les autres. A les pousser vers la guerre civile. Comme nous l'avions vécue nous-mêmes dans les années 90 avec les bombardements de l'Otan en moins. Des forces étrangères, qui s'acharnent sur notre région depuis des décennies, cela a forcément une ou des causes. Des forces étrangères qui ont tout fait pour entraver la construction de l'Union du Maghreb arabe. Des forces étrangères qui ont tout fait pour nous fourguer à la place une Union pour la Méditerranée. Un Occident qui est en butte à une grave crise économique et financière et qui cherche des moyens de s'en sortir quitte à marcher sur les cadavres des autres pays. Les reconstructions envisagées de la Tunisie et de la Libye font partie des possibles sorties de crise. Le contrôle du pétrole libyen aussi. Un peu plus bas, au Sahel, il y a également l'uranium du Niger qui fait l'objet de beaucoup de convoitises. Comme cela l'a été pour le cacao ivoirien tout récemment. Dans cet environnement, l'Algérie est encore plus convoitée que les autres. Avec son immense territoire. Ses richesses du sous-sol (minerais, hydrocarbures, or, etc.), ses richesses du sol (meilleures terres agricoles de la région), ses richesses dans l'atmosphère (énergie solaire, éolienne, etc.). Avec sa position géopolitique stratégique. Autant d'attraits pour attiser les convoitises de puissances en déclin pouvant trouver là, le ou les moyens de se refaire une santé. De relancer leur économie. De calmer les révoltes sociales dues à l'austérité imposée. Comme au bon vieux temps des empires coloniaux. A cette différence qu'aujourd'hui, on colonise différemment. Par supplétifs interposés. Comme le CNT libyen qui est en fait à la botte d'Israël via l'Elysée. Allez! on ne va pas gâcher la fête. On reparlera de tout cela juste après! Mais en attendant, nous n'avons pas le droit de baisser notre vigilance. Le feu est à nos frontières. En espérant que tous les Algériens auront le sens des responsabilités nécessaires pour hiérarchiser leurs besoins à la rentrée. Surtout pour ne pas prêter le flanc aux prédateurs qui n'attendent que la moindre occasion. Nous ne sommes pas dupes et savons que nous avons, nous aussi, nos supplétifs. C'est l'occasion de les voir «monter» à la surface. C'est l'occasion de savoir qui est qui! En attendant, bonne fête de l'Aïd à toutes et à tous!