La tension est à son comble dans cette ville du sud algérien encerclée depuis l'aube par d'énormes forces de sécurité.
Les forces de l'ordre ont procédé mardi 10 janvier, dès 7h30 à des arrestations massives aux alentours du siège de la wilaya de Laghouat où campent depuis maintenant 6 jours des citoyens mécontents d'une liste de distribution de logements jugée "injuste".
Les affrontements ont éclaté entre les forces de l'ordre et les manifestants, qui n'ont pas voulu quitter les lieux. Le bureau de la Ligue algérienne des droits de l’homme a reçu plusieurs plaintes notamment de la part des parents dont les enfants ont été arrêtés. "La ville est encerclée, les forces de l’ordre ont visé les quartiers dont les citoyens sont susceptibles d’affluer en masse vers le centre ville", a-t-on appris de sources locales.
"Les affrontements ont éclaté vers 8h30", nous dira Yacine Zaïd. Mais ce qui est sur, selon Hadj Aïssa Abbas, président du bureau régional du Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), est que "la répression est féroce et les casques bleus sévissent impitoyablement", regrette-t-il.
A l’heure où nous mettons en ligne l’information, la ville de Laghouat est encerclée par les forces anti émeutes et les affrontements sont violents. Selon nos interlocuteurs "on ne sait pas encore ce qui va arriver dans les prochaines heures".
Provocations
Vers midi et demie, la situation est toujours tendue dans la ville de Laghouat, encerclée par les forces de l’ordre. Des affrontements sporadiques sont signalés dans certaines artères de la ville.
Selon des sources locales, les forces de l’ordre ont commencé les provocations dans la nuit de lundi à mardi. Notre interlocuteur révèle que "tout a commencé hier soir (lundi) vers 23h lorsque les forces de l’ordre ont envahi avec leurs camions anti-émeutes, l’endroit où nous avions campé".
Hamida Mechaï