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bill gates et les ronronnements d’alger

  • Bill Gates et les ronronnements d’Alger

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    Les fantômes ne hantent que les coupables  Il est dit dans les légendes que les fantômes, sont les esprits tourmentés des victimes qui reviennent hanter les nuits des coupables de leur disparition aussi criminelle que prématurée. Dans le cas présent le sieur Ouyahia, est hanté non pas seulement par Le Matin, mais par toute voix discordante dans le concert de croassements qui servent de musique de fond à l’autosatisfaction béate, d’un personnage lui-même représentatif d’un régime englué dans une phase révolue de l’histoire de l’humanité.

    En ressassant ses fameuses fausse vérités étayées par des chiffres tout aussi faux que contradictoires, devant un parterre dont les notions de comptabilité se limitent à l’analyse d’une fiche de paye aussi longue qu’indue, il a précisé que ces fameuses vérités contredisent celle d’une certaine presse de l’internet, sans préciser de quel journal ou Blog il s’agissait, ils sont nombreux, mais on peut deviner que Le Matin est bien classé dans les cibles potentielles de cette remarque. Le mot étant dit, la presse de l’internet a cette particularité, malencontreuse pour les tenants d’un pouvoir sans projet précis, et dont le mensonge et le chantage, d’être insensible aux moyens de persuasion et de dissuasion que ce genre de régime utilise habituellement avec les gêneurs en tout genre.

    En effet ils ont détruit Le Matin, dans sa version vulnérable, et soumis le reste de la presse de l’époque à un chantage à l’impression, et à la fiscalité sans compter les cabbales judiciaires en tout genre montées contre les voix discordantes identifiées. Dans une deuxième phase, ils ont créé sur fonds publics mal orientés des canards boiteux, prétendus indépendants, dont l’unique taches est de polluer le paysage médiatique par les commérages de concierges et les faits divers cocasses Ets scabreux, en période creuse, et le passage à la manipulation de l’opinion par la calomnie et les guerres sans honneur en période de pleine, un de ces canards ayant même sans le vouloir coûté sa vie à Ali Tounsi par ses « révélations » aussi intéressées et manipulées qu’irresponsables.

    Avec ce genre de presse ou la place de journaliste se négocie avec l’officier traitant, ou dans un hôtel de la cote, et ou les commentaires même critiques passent à côté de l’essentiel et donnent même parfois raison au personnage critiqué, Monsieur Ouyahia est dans son monde et peut continuer à vendre sa poudre de perlimpinpin en guise de programme économique, et sa rhétorique de parfait courtisan comme une sorte de réalisme politique.

    Seulement un certain Bill Gates, qui n’a pas fait l’ENA de Boumediene, et qui n’était pas prévu sur les tablettes de notre système et de ses sous-produits, a eu l’heureuse idée en 1975 de se lancer dans la programmation informatique, en vue de mettre en forme des logiciels pratiques et accessibles au grand public en 1976, qui ont en l’espace de 34 ans changé la face du monde et ébranlé bien des certitudes qui n’ont survécu que faute de communication entre les hommes. Ayant à peu près le même âge que Bill Gates, notre Bill « Gatt local », a suivi le cheminement ,inverse en faisant une formation dans une grande école aux antipode de celle qui mène les nations au développement et les hommes à l’accomplissement, et c’est l’école dont il vient de se prévaloir celle de Boumediene, spécialisée dans la formation de courtisans ayant les aptitudes naturelles du chat de gouttière, qui consistent à miauler tout seul sur le toit le plus haut de la ville en pensant être au-dessus de tous de par sa position instable sur les toits d’autrui, et considérer comme un exploit le fait de retomber sur ses pattes à chaque chute sans être poursuivi par les locataires victimes de ses désagréments.

    Muni d’un tel viatique intellectuel, en symbiose avec une prédisposition génétique à la contorsionnite, ni ce personnage ni ses congénères qui forment l’essentiel du personnel politique du système, ne peuvent s’accommoder d’une communication ouverte et inaccessible à leurs moyens primitifs de contrôle des peuples par l’occupation opportuniste des nœuds traditionnels de communication que sont les journaux. Par sa capacité à offrir un espace d’échange d’idées et d’opinions, mais surtout de renseignements en temps utile, Internet fait de son utilisateur non pas seulement un lecteur ou auditeur passif comme à ses débuts, mais surtout un acteur de l’information qu’il reçoit, dissèque, compare et accepte ou rejette en le faisant savoir. Il multiplie le nombre de journalistes potentiels sans intérêt matériel évident en exponentielle, et permet cet échange libre d’information et d’idée, qui donne l’urticaire à tous les flagorneurs de la planète.

    N’étant pas dénué d’intelligence, Monsieur Ouyahia sait qu’il ne peut rien contre ce système de communication moderne, même par le contrôle et les blocages de sites, à moins de déconnecter définitivement le pays de la toile, ce qui est évidemment impossible, il sait aussi que les Algériens sont de nature curieuse et rebelle et heureusement en majorité non courtisans dans l’âme, ce qui lui permet donc de conclure que toute attaque frontale contre un site en particulier, entraine la prolifération de sites similaires et attise la curiosité sur ce site en particulier ; son ex ministre de l’intérieur a eu à vérifier à son détriment et avec les livres qui dérangent qu’à chaque saisie il faisait augmenter le tirage du livre objet de ses sollicitudes et des descentes de polices aussi ubuesques que contre-productive. Il a donc décidé encore une fois de retomber sur ses pattes, en se servant de la référence à ces sites internet sous l’angle de la dérision, en plaçant ses vérités et autres chiffres manipulés dans le cadre de la contradiction aux journaux électroniques « Fantomatiques » présentés à l’occasion comme les seuls contradicteurs de sa politique économique ou de ses chiffres, ce qui est encore une contre vérité, dans la mesure ou même les journaux en papier proches du sérail et s’abreuvant à la même source que lui ne sont pas toujours d’accord avec ses professions de foi , aussi conjoncturelles que contradictoires, pour ne pas dire souvent sophistes.

    La vérité est que quel que soit le support utilisé, l’unique différence morale entre un journal est un autre est l’objectivité, ce qui rend sans objet cette différenciation entre les différentes sources d’information sur la base du support pour une responsable qui n’a rien à cacher ni à craindre de qui que ce soit. Par contre pour un responsable habitué et même formé pour avoir le champs libre dans une communication à sens unique et de préférence avec un auditoire déjà acquis à ses thèses, toute espèce de communication ou tout canal d’information qui échappe à sa grille limitée de lecture ou aux fourches caudines d’un système de spoliation de décision orienté vers tout un peuple, est un danger pressant qu’il faut discréditer à défaut de pouvoir l’enrayer.

    Je rajouterais à l’inquiétude de ce monsieur, que la technologie avançant plus rapidement, dans la tête des hommes libres que dans celle des oppresseurs et autres serviteurs des maitres du moment, les innovations technologiques qui réduiront les besoins des gens aux connections contrôlées et autres câbles piégés feront que dans quelques proches années, internet sera capté sur n’importe quel récepteur satellite avec une antenne pas plus grosse qu’une dent de sagesse et pratiquement non interceptable par qui que ce soit. La technologie existe et ce qui retarde sa mise sur le marché, est son utilisation criminelle éventuelle par les terroristes islamistes et les grands criminels qui ont fait jonction avec eux, ce qui n’est pas pour déplaire aux pouvoirs fumeux principalement implantés dans le monde dit arabe, qui confirment leur communauté d’intérêt avec cette nébuleuse criminelle, si ce n’est une communauté d’objectifs et de stratégie, tant il est vrai que sans l’un l’autre ne tiendrait pas une semaine. L’Idéal serait que tout un chacun tire les conclusions qui s’imposent de ses échecs multiples, et pourtant consécutifs à des retournements tout aussi multiples.

    Au lieu de s’en prendre aux différents révélateurs de ses tares et avatars quels que soient leurs supports de communication, comme un lépreux qui veut casser un miroir. Les échecs répétitifs et multidimensionnels du régime depuis 1962, dans tout ce qu’il a entrepris et sous tous les oripeaux dont il s’est affublé, du socialisme spécifique au patriotisme économique comme dernière découverte en passant par l’économie de marché dirigée, ne sont pas une vue de l’esprit ou une création des sites incontrôlés, mais des faits évidents avoués même par le spécialiste en changements de cap qu’est Monsieur Ouyahia. Ils sont le résultat obligé, de la navigation à vue entre différents systèmes économiques et les différentes écoles idéologiques, par des gens qui n’en maitrisent aucun, mais qui ont quand même inventé le déguisement comme méthode de changement, l’essentiel étant de gérer des carrières sans autre finalité que la carrière elle-même. Comme les petites fissures qui vont en s’agrandissant dans une digue, la somme résultante de toutes ses fissures sera tôt ou tard un effondrement général du système gigogne qui égare ce pays un peu plus chaque jour. Charge à nous de faire en sorte que l’effondrement imminent de ce système incohérent et irresponsable, soit limitée à ses concepteurs et autres affidés racolés en cours de route et n’entraine pas tout le pays dans la chute programmée d’un régime qui s’apparente de plus en plus à un champ de mines ou les piégeurs prétendent être des artificiers. 

    AEGIS63