expliquées aux ânes que nous sommes !
Par Hakim Laâlam
Email : laalamh@yahoo.fr C’est officiel ! Les législatives auront lieu au printemps
2012. Conformément au mode de scrutin, les résultats,
eux, seront publiés…
… un peu avant, à l’hiver 2012 !
Que les ânes ne me tiennent pas rigueur de les convoquer ainsi, de manière… cavalière, en ces temps de froidure, dans cet espace de la chronique. C’est juste pour les besoins de la démonstration. Abdekka, président à vie de l’Algérie, vient de promettre aux Algériennes et aux Algériens des élections législatives transparentes. Si je ne m’abuse, lors de précédents rendez-vous électoraux, le même Abdekka, pas encore président à vie à l’époque, avait déjà promis des scrutins transparents. Etrange, tout de même ! Le chef de l’Etat, en plus de ses lourdes fonctions de châtelain, mènerait-il en secret, dans un laboratoire tenu loin des regards indiscrets, des expériences biochimiques sur la transparence et ses différentes nuances ? La question mérite d’être posée, car l’âne que je suis, l’inculte notoire que je me targue d’être ne connaissait jusque-là qu’une version de la transparence. Il faut croire que j’avais tout faux ! Il existerait ainsi des nuances nombreuses et multiples de la transparence. Tout en accueillant avec un enthousiasme certain cette fabuleuse découverte, j’avoue cependant une légère déception. Pourquoi les revues scientifiques internationales n’ont-elles pas fait mention, signalé comme il se doit cette avancée phénoménale dans le domaine de la biochimie ? La discrétion d’Abdekka autour de ses recherches ne doit pas être un prétexte pour les grands pôles mondiaux du savoir, les grandes universités de passer sous silence cette découverte algérienne en matière de texture plurielle de la transparence. Je ne voudrais pas paraître un brin parano, mais j’ai comme l’impression que ces instances internationales de la recherche et leurs relais médias sont jaloux face à cette avancée historique due à un Algérien, Abdekka. Bien évidemment, je ne verserais pas dans la théorie de la main de l’étranger, mais admettez avec moi qu’il y a matière à... Jusque-là, le monde occidental était plongé dans l’obscurité étroite et unilatéraliste d’une transparence unique et sans nuances. Un Algérien, président de surcroît, arrive avec une découverte fantastique qui ouvre des perspectives inouïes, et personne, surtout pas le gratin de la science planétaire, ne daigne accorder la place qui revient à cette géniale trouvaille. C’est profondément injuste ! C’est scientifiquement incorrect. Et c’est déontologiquement inadmissible. Mais qu’Abdekka se rassure. Ici, chez lui, chez nous, en Algérie, nous, Algériennes et Algériens, saisissons parfaitement l’impact énorme de ses recherches. Nous nous félicitons grandement qu’il ait pu trouver une nouvelle molécule de transparence différente des autres. Et nous l’encourageons à poursuivre son travail. Qui sait ? Après les législatives, et pour d’autres élections, des présidentielles, par exemple, il est capable de nous annoncer la découverte d’autres transparences. Encore plus transparentes que les précédentes qui étaient déjà vachement transparentes. Coluuuuuuuuuuuuuche ! Au s’cours ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.