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chiche

  • Chiche, M. le Ministre des passeports, disons-nous la vérité, toute la vérité entre Algériens !

     

    Abdelkader DEHBI

     

    Contre interrogatoire :

    -          Quelles sont vos relations d’amitié avec des personnalités politiques étrangères ? En particulier, quelles explications donnez-vous au peuple algérien sur les nombreuses et longues visites que vous rendait régulièrement – entre autres –  durant votre hospitalisation à l’hôpital américain de Neuilly, M. Sarkozy, alors ministre de l’intérieur ?

    -          Pouvez-vous faire une déclaration sincère sur votre patrimoine et par exemple de combien de logements disposez-vous à Alger et sur le territoire national en général ?

    -          Pourquoi le peuple algérien est-il tenu à l’écart de l’information sur certains gros scandales financiers aussitôt éclatés, aussitôt étouffés ?

    -          Où en est l’enquête sur  l’assassinat de M. Tounsi et pourquoi avez-vous cherché à orienter l’enquête dès le début, en proférant des contre-vérités immédiatement démenties par la famille du défunt ?

    -          Votre département ministériel pourrait-il informer le peuple algérien en publiant la liste sincère et loyale des patrimoines de tous les ministres, de tous les walis, de tous les généraux et de tous les PDG des entreprises publiques et plus généralement de tous les barons du régime ?

    Voilà en tout cas, le genre de questions qu’auraient bien envie de vous poser beaucoup de citoyens algériens – en réponse du berger à la bergère – à propos de ces « formulaires inquisitoriaux » que votre Administration veut imposer aux citoyens pour l’obtention du nouveau « Passeport-biométrique ». Des formulaires qui constituent une véritable forfaiture morale et une volonté manifeste de flicage et d’incursion dans la vie privée de l’ensemble de la population algérienne, par un fichage qui rappelle à s’y méprendre, les pages les plus noires des tristement célèbres polices politico militaires de l’Histoire. Les Fouché, les Béria et autres Hoover ne vous auraient sûrement pas désavoué.

    Que les criminels, les grands délinquants et autres trafiquants en tous genres soient soumis à ce genre de fichage, cela est la norme dans toutes les sociétés, dans toutes les polices ; mais que le commun des citoyens soient soumis à ce genre de pratiques inquisitoires scélérates et tatillonnes, cela a un nom et un adjectif : cela s’appelle du flicage méprisable.

    Et il est pour le moins scandaleux, pour ne pas dire fortement suspect, et à tous points de vue, que l’Administration – censément au service du citoyen – pervertisse de cette façon, à ce point malhonnête, le droit du citoyen à être pourvu de documents officiels, en procédé immoral d’interrogatoire, n’ayant aucun rapport avec une démarche administrative ordinaire.

    Cette affaire exhale en tout cas, une forte odeur de ce « collaborationnisme sécuritaire » nauséabond, que l’on voit fleurir depuis toutes ces dernières années, dans nos pauvres pays. Un collaborationnisme destiné surtout – aux yeux de nos dirigeants illégitimes et sans assise populaire – à donner des gages de vassalité à un Occident judéo-chrétien, sioniste et islamophobe qui, en instrumentalisant à travers ses relais, l’ignoble imposture-alibi, dénommée « lutte internationale contre le terrorisme » aspire en fait, à une hégémonie mondiale qui avance aujourd’hui, à visage découvert.

    Non M. le Ministre de l’Intérieur, n’inversons pas les rôles : C’est au peuple qu’il appartient d’être informé sur les personnages principaux qui forment aujourd’hui cette « nomenklatura » détestable, d’un pouvoir politiquement illégitime et moralement discrédité qu’il n’a pas choisi. Un pouvoir que rien ne semble ébranler, ni les crimes imprescriptibles commis durant la décennie noire, ni les viols répétés de la Constitution, ni les scandales de la corruption à coup de milliards de dollars, ni l’assassinat dans son propre bureau, du Directeur Général de la Sûreté Nationale qui aurait dû entrainer votre propre démission et à défaut, votre destitution, si nous étions dans le schéma d’une République respectable.

    Tel n’est malheureusement pas le cas, quand on pense à la médiocrité générale, à l’inertie et à l’opportunisme corrupteur et corrompu, de la quasi-totalité d’un personnel politique sévissant dans nos Institutions.

    Au point qu’un minable personnage corrompu de zaouïas et de zerdas qui s’intitule « ministre des affaires religieuses » et à qui personne ne demande jamais rien, se croit obligé de jouer au « Mufti de la République » en usurpant le droit de parler au nom des authentiques Oulémas, pour faire plaisir à ses maîtres.

    Au point que cette « chose » qui s’appelle chez nous improprement « Assemblée Populaire Nationale » n’a même pas jugé utile de s’auto saisir de cet abus de pouvoir caractérisé, pour contester votre démarche policière digne des temps du KGB, de la Stasi ou de la Securitate. Encore qu’il faille se rendre à l’évidence, que ces tristes polices criminelles sont hélas, aujourd’hui largement dépassées par les machines à broyer les hommes et les peuples, que sont devenues la CIA, le FBI, les polices du nouvel Empire et de ses armées mercenaires de l’OTAN.

    Non, M. le Ministre, la coupe est trop pleine et on a même l’impression qu’elle commence déjà à déborder.