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  • le clan d'oujda sévit encore à sonatrach

    Sonatrach, les dessous d’un changement

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    Abdelhamid Zerguine

    zoom | © APS
     

    Le limogeage de Nordine Cherouati a fait consommer à Sonatrach son quatrième PDG en deux ans. Les révélations étonnantes du désormais ex-patron de Sonatrach à la presse, 24 heures plus tôt, risquent de mettre dans l’embarras  le tout nouveau PDG.

    Avec 4 présidents-directeurs généraux en 2 ans, la compagnie nationale des hydrocarbures continue de vivre une instabilité qui ne peut que la desservir et nuire aussi à l’image de marque du pays, sachant que l’entreprise génère 97% des recettes extérieures en devises. C’est Sonatrach qui fait vivre le pays et tout événement qui la secoue fait pointer du doigt l’Algérie aussi. Dans le changement opéré jeudi avec le limogeage de Nordine Cherouati du poste de PDG de Sonatrach et la nomination de Abdelhamid Zerguine, l’opinion va surtout faire le lien entre cet événement et les déclarations à la presse faites par Nordine Cherouati la veille de son remplacement.

    En effet, mercredi, en marge de la tenue d’une conférence du syndicat national de Sonatrach et dans des propos que notre journal avait recueillis, questionné sur les informations qui circulaient sur son limogeage, l’ex-PDG de Sonatrach nous avait déclaré : «Ce ne sont pas des rumeurs innocentes. Pourquoi mes prédécesseurs n’ont pas connu de pareilles campagnes ?» s’est il interrogé, avant d’indiquer : «Pour que ces rumeurs reviennent, cela veut dire que ce que Sonatrach est en train de faire un travail qui peut déranger certaines habitudes et pratiques.»  

    Pour l’ancien responsable de Sonatrach, un plan de redressement de l’entreprise est en voie d’être réalisé. «Quand on met de l’ordre, a-t-il expliqué, c’est au profit de l’un et au détriment de l’autre.» A la question de savoir si ces rumeurs sont liées à une «question d’intérêt», Nordine Cherouati a répondu : «Il ne peut y avoir autre chose.» Le travail fait peut avoir dérangé aussi bien des personnes que des intérêts, avait-il estimé. Il faut remonter à l’année 2010 pour comprendre ses propos. Au moment de sa nomination, la compagnie avait été secouée par des scandales de corruption qui avaient atteint sa direction générale et plusieurs anciens responsables sont encore en prison sous mandat de dépôt ou sous contrôle judiciaire.

    Le principal travail alors consistait à redresser «le moral des troupes» pour que la production des hydrocarbures ne soit pas pénalisée et assurer ainsi les recettes des exportations qui font vivre le pays. Sur un autre plan, il s’agissait de revoir tout le dispositif des contrats et les procédures d’attribution des marchés. Dans la foulée, des changements de responsables ont eu lieu au niveau des structures. A ce propos et selon plusieurs sources, Nordine Cherouati aurait «fermé plusieurs robinets», s’attirant les foudres de plusieurs lobbys et clans.

    Sur ce plan, les déclarations qu’il a faites mercredi expliquent en partie les pressions qu’il a subies. En réalité, les premières rumeurs, sur son limogeage, avaient commencé à circuler 6 mois après son installation, vers novembre 2010. Elles étaient surtout basées sur ses méthodes de gestion jugées peu orthodoxes et autoritaires. Elles ont réapparu au mois de juin dernier. En réalité et parallèlement à cette situation, des divergences ont apparu entre le PDG de Sonatrach, Nordine Cherouati, nommé au mois de mai 2010, et le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, qui avait été nommé moins d’un mois après. Les tempéraments des deux responsables, qui disposent d’un fort caractère, s’excluaient apparemment et il en a résulté plusieurs conflits voilés sur la gestion de Sonatrach.

    Si Nordine Cherouati est le PDG nommé par décret présidentiel, Youcef Yousfi est le président de l’Assemblée générale des actionnaires de Sonatrach et ministre en charge du secteur. A ce titre, il est le représentant de l’Etat actionnaire unique de l’entreprise. Selon plusieurs sources, les relations entre le ministre et le PDG de Sonatrach n’étaient pas bonnes, ces derniers mois. Les deux responsables avaient des divergences sur la manière de gérer la compagnie. Concernant le dossier de la pétrochimie, le point de vue de Nordine Cherouati, exprimé officiellement aux autorités, serait une autre divergence qui aurait précipité le changement, surtout à la veille d’échéances, comme le démarrage des deux complexes d’ammoniac et la finalisation du contrat sur le projet de vapocraqueur d’éthane à Arzew avec Total. Et généralement quand un PDG de Sonatrach a une très forte personnalité, il entre en conflit avec le ministre de l’Energie qui veut exercer le contrôle sur la compagnie.

    Donc, quand les divergences s’accumulent, le conflit devient plus important et il y a un arbitrage des autorités supérieures au niveau de la présidence de la République. Ordinairement, l’arbitrage se fait en faveur du ministre. Apparemment, c’est ce qui s’est passé. Lors de la cérémonie d’installation, le ministre n’a pas manqué de rappeler le travail accompli au niveau de Sonatrach en déclarant : «Je tiens à rendre un hommage appuyé à M. Cherouati pour les efforts inlassables qu’il a déployés depuis qu’il a pris ses fonctions dans des conditions difficiles. Il a réussi à fédérer les énergies et à rétablir la confiance à une entreprise qui doutait d’elle-même», en ajoutant, s’adressant à M. Cherouati : «Nous avons appris à travailler ensemble, même si moi-même je ne suis pas de composition facile et agréable.»

    L’aspect positif dans la nomination de Abdelhamid Zerguine est qu’il est un ancien de la boîte et qu’il a derrière lui environ 35 années d’ancienneté en plus du fait qu’il a été membre du comité exécutif, l’organe de direction de Sonatrach durant la période de redressement entre le début de l’année 2010 jusqu’à sa nomination au poste d’administrateur de la filiale Samco de Lugano, il y a quelques mois. C’est ce qui l’a amené à déclarer après son installation à propos de l’attribution des marchés : «Les procédures ont été revues et amendées, conformément aux orientations des pouvoirs publics pour en faire pratiquement une similitude avec le code des marchés publics. Les audits se font actuellement sur la base de ces procédures. Nous considérons actuellement que Sonatrach a un degré de surveillance de son activité assez élaboré.»

    Sonatrach en quelques chiffres

    -La compagnie nationale des hydrocarbures a réalisé un chiffre d’affaires à l’export de 59,4 milliards de dollars durant les 10 premiers mois de l’année 2011. Elle devrait terminer l’année 2011 avec un chiffre d’affaires situé entre 71 et 72 milliards de dollars. Le chiffre d’affaires réalisé à l’exportation en 2010 a été de 56,1 milliards de dollars grâce à un prix du Sahara blend qui avait atteint en moyenne 80,1 dollars le baril, en hausse de 29% par rapport au prix de l’année 2009. Le résultat net obtenu par Sonatrach a été de 705 milliards dinars, soit environ 9,5 milliards de dollars, en hausse de 148% par rapport à 2009.

    -Concernant la fiscalité pétrolière, Sonatrach a versé au Trésor public 2520 milliards de dinars en 2010 contre 1983 milliards de dinars en 2009, soit une hausse de 27%.

    -La production primaire d’hydrocarbures a atteint 214 millions de tonnes avec 55,3 millions de tonnes de pétrole et 145,8 milliards de mètres cubes de gaz naturel.

    -Sonatrach a réalisé 29 découvertes, dont 2 en partenariat avec Gazprom et Eon Rhurgas.

    -Les investissements ont connu une hausse de 11% avec 14,4 milliards de dollars de réalisations. La majorité des investissements, soit 69%, ont été réalisé dans l’Amont avec le forage de 242 puits d’exploration et de développement. A elle seule, Sonatrach en a réalisé 148.

    -L’activité à l’international a été marquée par la deuxième découverte faite en Libye sur le bloc 65 où Sonatrach est opérateur. La première découverte avait été réalisée en 2009.

    -Les dividendes versés au titre de l’exercice 2010 de l’ensemble des filiales à l’international totalisent 120,42 millions de dollars.

    -L’effectif permanent de la société était de 47 963 employés en 2010, sans compter les effectifs des filiales.

    -Sonatrach est classée 1re compagnie en Afrique et 12e dans le monde. Elle est également le 4e exportateur mondial de GNL, le 3e exportateur mondial de GPL et le 5e exportateur de gaz naturel.

  • il vaut mieux donner en gérance libre, L'ALGERIE aux coréens que de se coltiner les incompétents d'oujda ni diplome,ni rien du tout,c'est des bouriquots,

    Le président du Snapo : “Nous sommes fatigués de recenser les pénuries de médicaments”

    Par
    T
     

    Messaoud Belamri, président du syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo) a plaidé lors d’un entretien avec le quotidien Liberté pour une réforme profonde du secteur du marché du médicament précisant que le modèle actuel a prouvé son inefficacité et la situation est en train d’empirer de jour en jour. Ce qui contredit les propos rassurants du ministre de la Santé.

    En connaisseur du secteur, Messaoud Belambri, a révélé à Liberté, l’existence de lobbies dans le marché du médicament. Selon le président du Snapo, ces lobbies ne sont attirés que par l’importante enveloppe financière allouée au médicament. Elle est estimée à près de deux milliards de dollars chaque année.

    Constitution de stocks de médicaments

    Il existe, explique-t-il, des monopoles, des exclusivités, des statuts juridiques qui ne répondent plus aux réalités du terrain, notamment le statut d’importateur et de grossiste. Messaoud Belamri précise : “En plus, le secteur de la distribution et de l’importation est pratiquement exempt de toute qualité morale, le médicament est traité comme une denrée commerciale équivalant à toute autre matière et là c’est impensable”. Aussi, le président du Snapo, qui en appelle à un assainissement du secteur, dénonce les ventes concomitantes et les rétentions de stocks, ce qu’il juge inadmissible dans le secteur du médicament parce qu’il s’agit, avant tout, de la santé du citoyen et d’un système de santé publique.

    La situation devrait empirer

    Aussi pour compléter son implacable analyse du secteur, il a plaidé pour une réforme profonde du secteur du marché du médicament, estimant que le modèle actuel est inefficace. Selon le président du Snapo, la situation, est en train d’empirer de jour en jour. “Nous sommes fatigués de recenser les médicaments qui ne sont pas disponibles, les médicaments en rupture, il faut penser à instaurer des outils de régulation, instaurer des procédures de suivi et de contrôle”, dira-t-il.

    Les causes de la pénurie de médicaments qui perturbent le marché sont identifiées. “Nous avons énuméré un certain nombre d’anomalies, le statut d’importateur grossiste implique sur le terrain une sorte d’exclusivité, il y a aussi le phénomène de rétention des stocks. Certains distributeurs dominent le marché, ils ont de grands pouvoirs financiers, ils ont les capacités de stockage, d’achat, de financement. Ils procèdent à la rétention des stocks et ensuite à la vente concomitante. On peut, carrément, dire qu’ils contribuent à créer la pénurie”, accusera-t-il. Il y a aussi le monopole sur la distribution qui créé inévitablement des tensions sur le marché.

    “Aujourd’hui, a-t-il encore précisé, il y a une course entre plusieurs grossistes pour accaparer certaines fins de série de médicaments importés. Lorsqu’un importateur importe le dernier lot de l’année qui va être disponible sur le marché, le distributeur accapare donc toute l’importation ou bien même, parfois, la production annuelle d’un producteur. Ils ont les moyens, ils payent à l’avance, ils achètent la production et créent la pénurie”.

    Evoquant l’importance du contrôle, Messaoud Belambri a expliqué que c’est un domaine qui relève du ministère de la Santé. “Nous avons toujours interpellé les pouvoirs publics et appelé à ce qu’ils exercent le contrôle sur le secteur, les opérations de suivi, il y a des praticiens inspecteurs dépendant du ministère qui ont déjà été envoyés dans ce genre de mission pour situer les dysfonctionnements. Cela a aidé à régler quelques problèmes mais cela n’a pas mis fin aux pratiques que nous avons dénoncées”.

    B. N.