Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

conard de +

  • et un conard de + pour sonatrach!!!!!

     

    Projets de Sonatrach objet de l’instruction judiciaire
    Cherouati minimise les surfacturations

    Par : Khaled R.

    Le centre des conventions d’Oran a coûté moins de 400 millions d’euros, a indiqué le premier responsable de la compagnie pétrolière nationale.

    Sonatrach est-elle en train de faire machine arrière ? En réponse à une question de la presse sur les résultats de l’audit mené sur l’objet de l’instruction judiciaire en cours, relative à des malversations et corruption présumées dans l’affaire, et sur ses répercussions financières, autrement dit, les pertes financières enregistrées par la compagnie pétrolière nationale, suite à de telles opérations irrégulières, Nordine Cherouati, lors d’une conférence de presse organisée hier à l’occasion de la présentation du bilan de Sonatrach en 2010, est resté très évasif : “Il n’y a eu ni surfacturation ni réévaluation sur ces projets.” Il s’agit, rappelons-le, notamment du gazoduc GK3, du centre des conventions d’Oran, de la rénovation du siège Ghermoul de la commerciale, du club des pétroliers et de la piscine olympique du Val d’hydra. Il reconnaît, pourtant, les retards enregistrés pour ces deux derniers projets.
    Le journaliste lui répond sur un ton ironique : il n’y a donc pas d’affaire Sonatrach. Rictus du patron de la compagnie. La tension monte. Puis s’apaise rapidement. “Il n’y a pas d’affaire Sonatrach, mais plutôt des affaires de personnes dans Sonatrach.”  Ce n’est pas convaincant. Un autre journaliste lui pose alors la même question en d’autres termes : quelles sont les répercussions financières de l’affaire Sonatrach, c'est-à-dire le préjudice financier lié à ces contrats entachés d’irrégularités enregistré par la compagnie pétrolière nationale ? Nordine Cherouati rectifie alors le tir : “Je n’ai pas le droit de parler. C’est à la justice de trancher.” Autrement dit, laissons la justice faire son travail. “Elle est l’arbitre entre les parties”, a-t-il ajouté. Une autre journaliste rebondit : combien a coûté le centre des conventions ? La société espagnole chargée de la réalisation avait cité le chiffre de 500 millions d’euros.
    “Nous avons eu des réunions de régularisation du contrat avec la société de réalisation. Nous avons revu le coût fixé par le contrat, et le coût des travaux engagés en dehors du contrat. Le centre des conventions aura finalement coûté moins de 400 millions d’euros”, a-t-il répondu. Mais c’est encore énorme. “On peut faire plusieurs centres de conventions avec cet argent”, observe un expert.
    Pour le GK3, le patron de Sonatrach est catégorique, il n’y a pas eu de surfacturation. Écoutons ce que dit un autre expert proche du dossier : “Le coût de réalisation du kilomètre de pipe du GK3 est le plus cher au monde.” Résultat final, l’opinion publique restera dans le brouillard. Cette absence de transparence sur une affaire qui a écœuré des millions d’Algériens et qui a paralysé pendant plusieurs mois la compagnie nationale ne soigne pas, loin s’en faut, son image.
    À noter que le scandale a éclaté en janvier 2010. L’ex-P-DG et trois ex-vice- présidents de Sonatrach sont principalement mis en cause dans l’affaire. Une histoire de malversation dans la passation de contrats et de corruption. Les deux ex-vice-présidents, Benamar, Zenasni et Belkacem Boumediène sont détenus dans une prison d’Alger depuis plus d’un an. L’instruction est en phase finale, a confié une source proche du
    dossier.