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de la tête aux pieds

  • De la tête aux pieds

     

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    Au-delà du mode de fonctionnement de la commission Bensalah, cryptogramme bureaucratique entouré d’opacités qui contrastent avec la prétention de réforme (que va-t-il faire avec les avis récoltés, quand et comment ?), il y a une question qui se pose : que peut bien faire M. Raouraoua chez M. Bensalah ? Convié à la commission, le président de la Fédération algérienne de football a bien voulu, entre quelques achats au free shop, répondre à l’invitation du président du Sénat. Et forcément, a dû donner son avis. Mais pourquoi invite-t-on un président d’une fédération de football à débattre de réformes politiques ? A moins d’une erreur de casting, la présence d’un dirigeant sportif est pour le moins étonnante sauf si l’on considère que le football est éminemment politique. D’autant que la personnalité du président de la FAF est très controversée ; alignant les défaites et les voyages, grand apparatchik, milliardaire évoluant dans les eaux troubles du sérail, M. Raouraoua n’est pas vraiment le modèle pour les Algériens en quête de changement de pratiques.

    On s’en rappelle d’ailleurs, M. Raouraoua avait été accusé par M. Hannachi d’avoir voulu vendre un match de la JSK à l’Egypte, ce qu’il n’a jamais démenti. M. Ouyahia Dark Vador, très prompt à dégainer son épée laser contre les antipatriotes, n’avait pas réagi, ni même ouvert une enquête. La seule chose qu’il ait dite à propos de M. Raouraoua est cette récente déclaration sur l’importation d’un entraîneur étranger, choix pas très patriotique selon lui, comme si le Premier ministre avait choisi un entrepreneur algérien pour construire le Club des Pins II. Aujourd’hui, les hautes autorités invitent les Algériens à décrypter ce message ; un footballeur est invité à discuter de réformes politiques et un Premier ministre parle de football, en pleines révolutions arabes. Le pied, organe central dans la nouvelle Constitution?

    Chawki Amari