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des centres de recherche nucléaire

  • Les chercheurs des centres de recherche nucléaire investissent la rue

     

    Leur combat pour un statut particulier continue

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    Les chercheurs permanents du Commissariat à l’énergie atomique (Comena) sont en colère.

    Après de vaines tentatives de trouver une issue favorable à leurs doléances, ils investissent la rue. Ils ont tenu, hier, un sit-in devant le siège du Comena. Des chercheurs en blouse blanche qui devraient être dans les laboratoires et consacrer leur temps à des projets de recherche se retrouvent dans la rue, en face de l’hôtel El Aurassi. «La recherche est dans les labos et non pas à l’administration», lisait-on sur une banderole écrite en langue arabe. Des poursuites judiciaires ont été entamées à leur encontre par l’administration ; les chercheurs attendent le verdict du tribunal de première instance.

    La justice a fixé le verdict des chercheurs du Comena au 16 avril prochain, date symbole du savoir en Algérie. Quant aux chercheurs du Centre de recherche nucléaire de Draria (Alger), leur procès est prévu pour le 15 avril. Les protestataires sont scandalisés par ces poursuites judiciaires qui ciblent des chercheurs qui ne réclament que leurs droits. 
    En premier lieu, ils revendiquent leur droit à l’exercice syndical reconnu pourtant par la Constitution pour tous les travailleurs.

    «Les directions générales du Centre de recherche nucléaire d’Alger (CRNA) et du CRND de Draria nient l’existence de sections du Syndicat national des chercheurs permanents et multiplient les entraves au libre exercice du droit syndical», ont dénoncé ces chercheurs dans un document rendu public. Et de préciser : «Les représentants légalement élus des chercheurs n’ont jamais été conviés par les responsables concernés du CRNA, du CRND ou du Comena, à une réunion de travail pour une prise en charge sereine et responsable des problèmes des chercheurs.»  Le problème majeur des chercheurs demeure leur statut particulier. Le représentant des chercheurs permanents accuse l’administration de gérer leur dossier de manière opaque : «Il n’y a aucune concertation effective ; les représentants des chercheurs n’ont pas été associés dans la révision et la rédaction de la version finale du statut.»

    Toutes les réclamations adressées aux autorités concernées demeurent sans réponse à ce jour. «Les remarques pertinentes faites lors de la précédente consultation n’ont guère été prises en considération. Il s’avère que la version actuelle correspond globalement à la version datant de décembre 2008», explique le collectif des chercheurs permanents dans une lettre, envoyée le 13 avril 2011 au ministre de l’Energie et des Mines. Une année après, les signataires de la lettre contestent leur statut particulier qui comporte toujours les points qu’ils rejettent.

     

    Djedjiga Rahmani