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des non-réponses

  • Des non-réponses

    Par : Azzeddine Bensouiah

    Que ce soit sur la bonne marche des grands chantiers qui ont englouti des milliards de dollars, ou que ce soit pour justifier les grands retards accusés en la matière, Ouyahia restera évasif.

    Ahmed Ouyahia s’est essayé, hier, à un nouvel exercice : le mea-culpa. Mais, cela sonnait faux, tellement faux, qu’à force d’essayer de convaincre de la chose et de son contraire, le Premier ministre s’est laissé aller dans un jeu de justifications et d’autosatisfaction qui n’ont aucune chance de convaincre les plus optimistes des Algériens.
    Même s’il reconnaît que le programme de relance économique n’a pas été réalisé en totalité, Ahmed Ouyahia trouve toujours le moyen de ne pas se remettre en cause. Visiblement affecté par les critiques acerbes dont son gouvernement fait l’objet, le Premier ministre s’est perdu en conjectures, en martelant des slogans creux, notamment pour justifier ou préconiser des solutions au phénomène des harragas.
    Que ce soit sur la bonne marche des grands chantiers qui ont englouti des milliards de dollars, ou que ce soit pour justifier les grands retards accusés en la matière, Ouyahia restera évasif. Il choisira le silence en ce qui concerne les affaires de corruption qui ruinent l’économie nationale, tout comme il adoptera un profil bas s’agissant de l’affaire WikiLeaks.
    Preuves des limites de l’homme ? Ou conséquences d’une guerre en sourdine pour la succession de Bouteflika ? Quoi qu’il en soit, les réponses du Premier ministre ressemblent à un disque périmé que personne ne veut écouter.
    En plus de compliquer davantage le climat d’affaires pour les investisseurs réels, nationaux ou étrangers, en présentant le climat économique, financier et juridique du pays, comme les plus instables et les plus incertains du monde, le Premier ministre rajoute une couche au pessimisme qui gagne la société algérienne et les couches les plus défavorisées, qui sont lasses d’être les éternelles victimes des incohérences d’en haut.
    Comment faire admettre au commun des Algériens que le gouvernement ne peut rien contre la corruption ? Comment leur expliquer que tous les projets connaissent des retards et des surcoûts ? Comment leur expliquer que nos voisins, qui ne disposent ni de nos ressources financières, encore moins de nos ressources naturelles, aient réussi à bâtir leur économie et que chez nous, on ait réussi à démolir ce qui existait sans offrir une alternative viable ? Ouyahia n’a pas de réponse.