Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

djamel ould abbass

  • Affaire Khalifa en Algérie : Djamel Ould Abbès crie à la manipulation

     

    Cité par la secrétaire particulière de Moumène Khalifa, Mlle Aïouaz Nadjia, qui comparaissait jeudi en qualité de témoin au tribunal de Blida, le ministre de la Solidarité et de l’Emploi, Djamel Ould Abbès, clame son innocence...

    arton3516.jpg

    « Je ne suis impliqué ni de près ni de loin dans l’affaire Khalifa », a-t-il déclaré, hier, au Palais des Nations, en marge de la cérémonie d’ouverture de la manifestation « Alger capitale de la Culture arabe ».

    S’inscrivant en faux contre les déclarations de Mlle Nadjia Aiouaz qui avait déclaré lui avoir remis une carte de gratuité sur les vols de Khalifa Airways, Djamel Ould Abbès a réfuté cette accusation en revenant à la charge, défiant quiconque de pouvoir trouver son nom dans le dossier d’instruction de cette affaire. Interrogé, par ailleurs, s’il allait commettre un avocat pour sa défense, le ministre dira ne pas le juger utile.

    Il précisera devant les journalistes que le seul contact qu’il a pu avoir avec « le golden boy algérien » remonte au mois d’avril 2002 lorsque Khalifa a ramené le film Astérix pour être projeté devant des enfants démunis. Concernant la gratuité des billets d’avion, M. Ould Abbès se montrera alors formel en déclarant n’avoir jamais bénéficié d’un quelconque privilège de la part de Khalifa. Il se montrera sentencieux, voire mystérieux lorsqu’il dit « savoir qui est derrière cette histoire rocambolesque ».

    Le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a assuré, pour sa part, hier, que « si des ministres sont impliqués, ils seront condamnés et si leurs témoignages s’avèrent nécessaires, ils seront également convoqués ». Concernant l’absence au procès de Blida du principal accusé, Moumène Khalifa, le chef du gouvernement estimera que le retard enregistré jusque-là dans l’exécution du traité d’extradition, paraphé entre l’Algérie et la Grande-Bretagne, est à imputer à la justice britannique ».

    Il révèlera que cet accord comporte un volet ayant trait précisément à l’extradition de Abdelmoumene Rafik Khalifa. Il est à rappeler que, depuis l’ouverture du procès, plusieurs noms de ministres ont été cités soient comme accusés ou comme témoins. On peut citer, ainsi, l’ancien ministre de l’Industrie, Abdennour Keramane, qui sera donc jugé par contumace au même titre, d’ailleurs, que Moumène Khalifa.

    D’autres ministres (et pas des moindres) sont appelés également à défiler à la barre. Il y a, ainsi, Mourad Medelci, le ministre des Finances, Aboudjerra Soltani, le ministre d’Etat, et enfin l’ancien ministre de l’habitat, Abdelmadjid Tebboune. Le nom de ce dernier ainsi que celui de l’actuel ministre de l’Emploi et de la Solidarité, Djamel Ould Abbès avaient été cités, jeudi dernier, par la secrétaire particulière de Moumène Khalifa, comme bénéficiaires des privilèges accordés par Khalifa.

    Mohamed-Chérif Lachichi — La Voix de L’Oran