Je compte partir au Canada
Je dirige un service n’ayant de service que le nom, d’autant qu’il est rattaché au Laboratoire central du CHU situé à quelques encablures. L’endroit est dépourvu de la moindre commodité.
Je n’ai pas de salle de cours où je dois encadrer mes onze résidants. Ils n’ont même pas de vestiaire ni de toilettes. N’ayant plus la force de continuer à supporter ces manques qui perdurent depuis plus de vingt ans, je compte partir au Canada. Ce n’est pas de gaité de cœur que je vais prendre cette ultime décision, mais on m’y oblige à le faire.
Je voulais tant développer la biologie moléculaire, l’immunologie et la génétique, spécialités inexistantes à Sétif. Les faux problèmes ont, hélas, pris le dessus. Cette situation s’est répercutée sur ma santé qui s’est altérée ces derniers temps. Il m’est impossible d’énumérer en quelques lignes les maux qui rongent notre CHU. Pour cela, il faudrait avoir des tomes ou réaliser un film documentaire…