L’écrivain-journaliste algérien, Anouar Malek, a décidé de retirer la plainte qu’il avait déposée, en juillet 2009, à Genève, auprès du Comité de l’ONU contre la torture, à l’encontre de Abou Djerra Soltani qu’il avait accusé de l’avoir torturé.
Pour Anouar Malek, son revirement s’explique par l’imminence de l’accusation de l’Algérie. Et cela pourrait être exploité par des parties étrangères, selon nos informations.
Anouar Malek a révélé qu’après “l'étude de mon dossier par le comité, l’accusation de l’Algérie était devenue imminente dans l’affaire de la torture qu’un responsable de l’État avait commise. J’ai su aussi que des parties avaient l’intention d’exploiter cette accusation, et c’est alors que j’ai décidé de retirer ma plainte parce que je n’accepterai jamais que l’Algérie soit accusée dans des rencontres internationales”, a-t-il appuyé.
Anouar dira qu’il a retiré la plainte, la première du genre à être acceptée par l’instance onusienne contre l’Algérie, pour “ne pas donner l’occasion à Soltani d’accuser, en mon nom, l’Algérie en tant qu’État.
Et je ne m’en réjouirai pas si on m’exploite pour cette fin, après qu’il m’eut torturé pour des raisons personnelles”, a-t-il ajouté.
Il a, en outre, annoncé qu’il avait entendu que le Maroc comptait exploiter l’incident pour salir la réputation de l’Algérie auprès des Nations unies. “J’ai découvert que le représentant du Maroc au Comité onusien contre la torture planifiait afin d’exploiter l’accusation de l’Algérie de mon dossier pour dénaturer la réalité des droits de l’Homme en Algérie”, a-t-il soutenu.
Anouar Malek a, en outre, publié un communiqué où il a affirmé l’abandon de sa plainte suite aux insistances de son père qui ne cessait pas de lui conseiller la sauvegarde de l’honneur de l’Algérie, même au détriment de sa vie.
Par ailleurs, il a annoncé la cessation de toute poursuite contre Abou Djerra Soltani dans la perspective de barrer la route à ceux qui complotent contre l’Algérie de l’intérieur, “qui seraient, dit Malek, les mêmes qui m’ont obligé à aller vers le Tribunal international et atteindre, à travers ma juste cause, leur objectif à savoir nuire à mon pays.” Pour rappel, Malek avait accusé Soltani de l’avoir, lui-même, torturé et avait déposé une plainte contre lui, en date du 18 juillet 2009, auprès du Comité de l’ONU contre la torture, et qui a été acceptée le 4 octobre 2009. Il s’était, en outre, plaint auprès de la justice suisse, le 16 octobre 2009, au moment où Soltani était en visite à Genève, sous invitation de la Ligue islamique pour une conférence, mais ce dernier a pu quitter le territoire suisse par voie terrestre après qu’un mandat d’arrêt eut été lancé contre lui. L’épilogue de ce feuilleton n’arrange sûrement pas les affaires du Maroc, qui aurait bien aimé utiliser cette affaire pour faire oublier le crime commis à Al-Ayoune occupée. Anouar Malek, l’ennemi juré du Makhzen, avait, pour rappel, déjoué la vigilance des sbires de Sa Majesté pour rapporter la triste réalité dans les territoires sahraouis occupés et les pratiques du Makhzen sur place.