Les gestionnaires des œuvres sociales de la télévision seraient dans le collimateur des pouvoirs publics. Un audit réalisé en 2010 par un établissement relevant du ministère des Finances a fait ressortir plusieurs anomalies. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Une commission du Centre d’ingénierie et d’expertise financière a examiné la gestion des œuvres sociales de l’Etablissement public de télévision (EPTV) vers la fin de l’année 2010. L’audit, qui a duré plusieurs mois, a fait ressortir de nombreuses défaillances. Les experts du CIEF, un centre spécialisé relevant du ministère des Finances, auraient dressé un rapport des plus négatifs. Sur le plan financier, certains comptes se sont avérés impossibles à vérifier en l’absence de documents comptables. De graves irrégularités ont également été constatées dans les mouvements financiers et dans certains états de consommation. Mais le problème n’est pas seulement financier. Il est aussi juridique. Dans son rapport, la commission du Centre d’ingénierie et d’expertise financière a relevé que le mandat du président du comité de participation, qui est syndicaliste, était arrivé à terme au courant du mois de juillet 2010. Mais cela ne l’aurait pas empêché de prendre des décisions en matière de gestion des œuvres sociales des travailleurs de l’EPTV. Une situation totalement contraire à la législation. La direction de l’entreprise à dû saisir la justice afin de bloquer les comptes bancaires des œuvres sociales. Il semblerait que la direction de la télévision ait été dans l’obligation de réagir. Une procédure en référé avait été introduite au mois d’octobre afin de constater la vacance du poste de gérant des œuvres sociales qui a conduit, par la suite, au blocage des comptes bancaires. Une situation dénoncée avec force par le syndicat d’entreprise, affilié à l’UGTA, de la télévision publique. Mais les choses pourraient s’aggraver dans les prochaines semaines puisque certaines parties plaident pour l’intervention de l’Inspection générale des finances. En fait, l’audit réalisé par la commission du Centre d’ingénierie et d’expertise financière ne serait qu’une première étape. L’état de la gestion nécessiterait un examen plus approfondi de la part des fonctionnaires de l’IGF. T. H.