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  • Contribution en vue de réparer une grave erreur professionnelle !

     

    Par Hakim Laâlam  
    Email : laalamh@yahoo.fr
    Exclusif ! Demain, dans le Soir d’Algérie , ne ratez surtout
    pas la réponse de Tewfik à Hocine.

    Comme chaque vendredi, Le Soir d’Algérie, c’est 24
    pages entièrement rédigées à l’encre sympathique !

    Une lectrice m’a inondé (sic) sous un flot d’injures parce qu’elle n’apprécie pas le fait que je n’ai pas suffisamment traité de cette histoire de la lettre adressée par Hocine Malti au général Médiène. Cette dame a raison ! Je suis passé à côté d’un sujet grave, important et capital pour l’avenir du pays. Et je m’en vais, la queue entre les jambes (re-sic) réparer cette faute professionnelle en traitant en long et en large de la profession de facteur. En Algérie, on ne mesure jamais assez le rôle central du facteur. Je soupçonne même les autorités du pays de minimiser ce corps de métier pourtant incontournable. Pour quelles raisons le facteur est-il ainsi marginalisé, voire mis au ban de la société ? Je ne pourrais vous le dire ! Mais la question mérite vraiment qu’on s’y intéresse. De près ! Même si – et je vous le concède volontiers – il faut avoir une sacré santé pour suivre de près un facteur. Les bougres marchent tout le temps, et marchent vite. Et lorsqu’ils ne marchent pas, ils sont juchés sur d’affreuses mobylettes jaunes caca dégageant généralement un nuage de gaz d’échappement polluant qui imprègne tout le courrier. En même temps, on ne va tout de même pas demander aux facteurs, en plus de la charge de travail colossale qu’ils ont, de pulvériser du Febreze sur nos lettres afin d’en ôter les odeurs désagréables d’essence et d’huile brûlées. D’autant plus que les facteurs, qu’ils soient à pied ou à mobylette, sont livrés à un tas de dangers quotidiens. En tête de ces risques, les chiens errants et leurs collègues résidents qui n’attendent que l’ouverture de la porte du domicile qu’ils gardent pour bondir au cou du facteur. Pour en avoir discuté avec mon facteur, et contrairement à la légende canine fort répandue chez les humains, les chiens policiers, les bergers allemands et les dobermans ne sont pas les plus féroces. En tête des bestioles à poils qui affectionnent les mollets des facteurs, il y a les caniches, les bassets et même les bichons ! Plus teigneux qu’un bichon, je ne connais pas, sauf peut-être un salafiste lorsqu’il est en bande. Mais cette parenthèse nous éloigne de la problématique centrale des facteurs, de leur statut, de leurs conditions de travail et de leurs espoirs d’avenir. Ainsi, en piochant dans ce dossier, j’ai appris que l’espérance de vie chez les facteurs est parmi la plus courte, la plus faible du pays. Et aucune commission sanitaire, sociale, prudhommale ou syndicale ne s’est réellement inquiétée de cette situation pourtant alarmante. Sans vouloir prétendre agiter l’opinion ni avoir un quelconque impact sur le climat social, je me permets d’attirer l’attention de mon ami Madjid Sidi Saïd sur cette catégorie professionnelle. Madjid, Khouya ! Même si je sais que tu es occupé avec les festivités du 24 Février, n’oublie pas les facteurs ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.