Je ne crois plus en la démocratie
Dans les pays du tiers-monde, on présente souvent sous le vocable de "démocrates" les oppositions aux régimes en place. Il est rare, voire impossible, de voir un régime démocratique avec une opposition dictatoriale.
Or, rien n'est moins vrai. Les oppositions n'ont souvent de démocratiques que le nom ou les bonnes intentions. En Algérie, l'opposition, ultra-divisée, est inoffensive et souvent à la recherche d'avantages matériels.
Le RCD de Saïd Sadi en est un exemple frappant. Vice-présidence de l'Assemblée nationale populaire, députés, nombres d'élus dans les administrations locales avec toutes les subventions et les avantages qui vont avec.
Les "révolutions arabes" comme les décrivent des médias économiquement totalement sous contrôle, ont accouché de la seule chose dont elles pouvaient accoucher : l'émergence des islamistes. Modérés ou radicaux, ces gens ne plaisantent pas avec les principes et il va donc falloir que les gens qui pensent de travers se reprennent sous peine de vérifier immédiatement, par l'expérience, si Dieu existe vraiment.
Et ces gens-là ont été choisis et portés par le peuple. Et vont donc prendre le contrôle des pays concernés par ces "révolutions", vocable dont j'ai toujours eu horreur.
Une tyrannie remplacée par une autre, une oligarchie qui en remplace une autre, un système qui en remplace un autre, voilà ce qu'est l'alternance démocratique ou la "révolution", terme encore utilisé par des demeurés qui croient au père Noël.
La majorité, travaillée au cerveau par le "système", choisira toujours celui que ce même "système" leur impose. Et cette majorité l'imposera à la minorité rétive. Je suis déçu par la démocratie. Mais je refuse la dictature. Anarcho moi ? Je pense que je vais finir par le devenir.
Bakir Arezki