Il se dit prêt à accueillir les anciens du FIS dans son nouveau parti
Abdellah Djaballah : "le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir en Algérie"
Katia Mehdi
Vous disparaissez dans le calme après chaque mouvement de redressement et vous revenez à l’action lorsque l’administration centrale vous y autorise. Votre destin politique semble complètement vous échapper. Cela ne vous perturbe pas ?
Mon combat politique ne dépend pas d’un parti ou d’une décision. Cela vous étonnera peut être mais même si on complotait contre le Front pour la justice et le développement (FJD), un scénario que je ne suis pas en mesure d’exclure, j’utiliserais d’autres moyens pour militer et défendre mes opinions politiques, tout en respectant le principe de l’action pacifique. Mais j’estime que l’Algérie ne peut pas s’isoler éternellement de la conjoncture régionale qui favorise le respect des libertés politiques et renforce la volonté du peuple.
Allez-vous ouvrir votre parti aux militants de l’ex- FIS dissous ?
Oui, à condition qu’ils jouissent de tous leurs droits politiques, et qu’ils se reconnaissent dans le programme du parti. Si ces deux conditions sont réunies, je ne verrai aucune objection à l’adhésion de ces militants au FJD.
Le FJD sera-t-il en mesure d’accueillir vos anciens compagnons d’El Islah et d’Ennahda ?
C’est déjà fait. Je ne veux pas anticiper et citer de noms, mais je peux vous confirmer l’adhésion d’un nombre important de cadres issus de ces deux partis.
Vous semblez confiant quant à l’obtention de l’agrément de votre nouveau parti…
Nous militons pour un Front crédible et populaire. Nous avons ouvert des bureaux dans une trentaine de wilayas. Les autres régions seront couvertes avant la fin de l’année. Nous recevons chaque jour des demandes d’adhésion de simples citoyens et nous observons un dévouement et un engagement sans précédent des cadres et des étudiants. Cela me réjouit et me donne confiance quant à la réponse du ministère de l’intérieur à notre demande d’agrément déposée en septembre. Mais nous ne sommes pas pressés. Notre combat n’est pas lié à une échéance électorale. Nous avons installé une commission d’experts qui s’attelle à préparer le programme du parti.
Vous vous éloignez un peu du discours en vogue chez les partis islamistes des pays arabes. Nous vous avons entendu parler de polygamie ou de khilafa islamia. "El halal" et "El haram" sont deux expressions qu’on ne retrouve pas beaucoup dans votre discours. S’agit-il d’une stratégie ?
Ceux qui connaissent Djaballah savent que rien n’a changé dans mon discours. Mais il est vrai que je suis de ceux qui donnent une importance particulière au choix des mots et des expressions. Il s’agit plus d’une méthode que d’une stratégie qui aurait pour but de tromper les citoyens algériens.
Nombre d’observateurs pensent que le scénario marocain et tunisien ne risque pas de se reproduire en Algérie, évoquant comme argument l’éparpillement de la mouvance islamiste. Quel est votre point de vue ?
Je ne partage pas cette lecture. Je pense que le courant islamiste a toutes ses chances d’arriver au pouvoir à condition de tenir des élections libres et transparentes.
joyeux achoura
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personne ne fait confiance aux islamistes,ni au drs-gia-ni gouvernement Algerien ni à la france ,walou!!