Sonatrach : l'ancien PDG par intérim placé sous mandat de dépôt
Abdelhafid Feghouli, PDG de Tassili Airlines et ancien PDG par intérim de Sonatrach, a été placé, lundi 20 décembre, sous mandat de dépôt, par le juge d’instruction du tribunal d’Arzew, à Oran.
La compagnie nationale Sonatrach renoue avec les scandales. Cette fois-ci, c'est Abdelhafid Feghouli, PDG de Tassili Airlines et ancien PDG par intérim de Sonatrach, qui a a été placé, lundi 20 décembre, sous mandat de dépôt, par le juge d’instruction du tribunal d’Arzew, à Oran.
Selon notre confrère El-Khabar, Abdelhafid Feghouli est mis en cause dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice visant la société "Safir". Cette société algéro-française d'ingénierie et de réalisation a décroché plusieurs projets dans des conditions douteuses et "illégales", relève-t-on d'après les premiers éléments de l'enquête judiciaire.
Il faut savoir que grâce à un contrat de gré à gré, passé en octobre 2007 avec Sonatrach, "Safir" a obtenu un marché important, d’un montant de 10 millions de dollars, pour la réalisation d’une station de stockage d’azote. En 2008, "Safir" a également engrangé une somme de 168 milliards de centimes suite à des conventions conclues avec Sonatrach. Un autre marché d'un montant de 27 milliards de centimes a été également décroché en 2008 par cette entreprise pour des prestations d’engineering et de services de projets.
Tous ces contrats de plusieurs milliards ont été passés de gré à gré, sans solliciter des appels d’offres et les publier dans le BAOSEM, le bulletin d’offres du secteur de l’énergie et des mines, comme le stipule la réglementation en vigueur.
Il est à signaler que l'ancien PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, déjà poursuivi et mis en cause dans le cadre du scandale qui a secoué la compagnie en janvier 2010, a été également placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction du tribunal d’Arzew dans le cadre de cette nouvelle affaire.
Rappelons enfin que "Safir" est une société algéro-française, créée en 1991, d’engineering et de réalisations, dont l’État algérien détient 51% (Sonatrach 36% et Sonelgaz 15%) et l’entreprise française Marais Contracting 49%.