CHANTAGES– BIDONVILLES – EMEUTES : VOILA OU VA L’ALGERIE.
Trois mots qui, en prime abord semblent incohérents, mais qui toutefois font très bon ménage, ce que les émeutes qui une énième fois secouent Bab El Oued depuis hier, et continuent aujourd’hui démontrent amplement à voir le degré de colère chez les habitants de climat de France, qui une fois encore se considèrent frustrés, et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’intervention musclée des forces de sécurité, qui ont fait usage de balles en caoutchouc, après avoir copieusement arrosé les manifestants de gaz lacrymogènes, une intervention soldée par de nombreuses blessures parmi les contestataires.
Qu’est ce qui a poussé les citoyens de cette commune à occuper la rue ?
Pour bénéficier d’un logement social, il faut passer pas un bidonville. L’origine du mécontentement, c’est l’avis irresponsable du Maire de cette commune, qui face à la demande des citoyens de sa commune, n’a pas trouvé mieux que de conseiller à ses administrés d’habiter dans des baraques pour obtenir la « clef de sésame », ce que firent un bon nombre de chefs de familles. Cependant ailleurs les choses étaient vues autrement, et les dites baraques furent démolies manu militari. Excédés par la hogra non stop qui frappe le secteur de Bab el Oued, les victimes ont fait part qu’ils ont agi sur conseil du premier magistrat de la commune, ce que ce dernier à évidement vite fait de démentir, mettant ainsi le feu aux poudres de la frustration, de la mal vie et de l’iniquité.
Plusieurs contestataires finiront par être victimes du refus de délivrance de certificats médicaux aux niveaux de l’hôpital de Bab El Oued, après avoir été victimes de tirs de balles en caoutchouc.
La leçon qu’il faut retenir, est que : pour bénéficier d’un toit décent, il faut aller d’abord résider dans un Gourbistan.
Nourredine BELMOUHOUB
Membre de la Cellule Droits de l’Homme du F.C.N