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l’âge du non

  • L’âge du non

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    On le sait même si c’est faux. Ben Laden n’est pas mort, c’est une fausse information. Tué pour de faux par des commandos irréels, il aurait été faussement jeté dans une mer de vrais poissons et le communiqué d’Al Qaîda qui valide sa mort est aussi un faux. Selon certains, qui doutent même de leur propre existence, Al Qaîda non plus n’est pas vraie et les attentats commis, qui ont tué plus de musulmans que d’Israéliens, même s’ils ont fait de vrais morts, sont des faux habilement attribués à de faux groupuscules terroristes. Mais finalement, qu’est-ce qui est vrai ? De cette démonstration faussée à la base, rien, à part les poissons et les victimes d’attentats. La nature et les médias étant bien faits, les poissons sont muets et les victimes mortes.

    L’humanité en est là : il y eut l’âge de pierre avec laquelle les humains se frappaient entre eux ; puis celui de la pierre polie où la diplomatie remplaça les carnages de voisinage ; l’âge de bronze, celui du signe extérieur de richesse ; l’âge de glace pendant lequel on a mangé des esquimaux ; l’âge de Dieu, seul PDG de la Boîte ; l’âge de l’information où l’on sut enfin quel âge avait notre mère, puis l’âge de rien, des faux moudjahidine, faux billets et fausses promesses, puis aujourd’hui, l’âge du non. Rien n’est vrai, tout est permis, pour reprendre la célèbre sentence de Hassan Essabbah, commandeur de la secte des Assassins, formule définitive elle-même assassine, lancée du haut du fort d’Alamout.

    Aujourd’hui, plus personne ne croit plus personne et c’est peut-être très mieux ainsi comme ça. Mais pourquoi alors essayer de nous faire croire qu’une réforme conduite par Bouteflika issu de l’âge de fer, et pilotée par Bensalah issu de l’âge de glace, a des chances d’aboutir ? Faux raisonnement, ils n’ont jamais demandé à ce qu’on les croie mais à ce qu’on les suive. Même s’ils sont déjà morts, comme Ben Laden.

    Chawki Amari