Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail.com |
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Bon ! On en était où déjà ? Ah ! Oui ! Le …
… 4e mandat ! ça y est ! Il est rentré ! Et pour bien montrer que nous ne sommes pas ingrats, que nous savons remercier ceux qui accueillent si bien les nôtres, nous n’allons pas juste nous contenter de son retour. Nous allons faire nos adieux à tous ceux qui ont si bien pris soin de Abdekka. Les deux gardes en treillis militaire, un homme et une femme que l’on voyait sur tous les sujets relatifs à la présence du châtelain au Val-de-Grâce. Invariablement, quelle que soit la chaîne de télé, dès qu’il s’agissait du Val, c’est cette bidasse et son collègue que l’on voyait s’agiter dans la guérite-réception de cet hôpital. Faisons nos adieux aussi à cette barrière amovible peinte en rouge et blanc et qui barrait et barre toujours l’accès au Val. De la voir à chaque fois là, bien en face, ferme, sans faille ni réticence à remplir son rôle de barrière, ça suffisait à nous rassurer. Nous savions que grâce à elle, lui était en sécurité, loin des regards indiscrets ou des âmes malveillantes. Faisons également nos adieux poignants aux vases ! Ah ! Les vases des Invalides ! Ils auront meublé notre imaginaire 82 jours durant. Je ne vous l’ai jamais dit, je peux vous l’avouer aujourd’hui que Abdekka est rentré : j’ai fait plusieurs cauchemars peuplés de vases qui me parlaient. Mais ce qui m’a le plus inquiété, ce n’est pas tant que des vases me parlent, mais plutôt que je leur réponde en langue-vase, allant parfois jusqu’à utiliser des dialectes vases inconnus même auprès de certaines catégories communes de vases, et encore usités dans de rares tribus vaseuses des bords de Seine. Disons aussi adieu au portrait de Hollande qui trônait dans la fameuse salle des vases. A le voir et à le revoir à chaque rediffusion de l’entrevue Boutef’-Sellal-Gaïd Salah, nous étions quelque part reconnaissants nous aussi au sens de l’hospitalité hospitalière de la France. Merci François ! Faisons également nos adieux aux petits gâteaux ! Et plus particulièrement à l’un d’entre eux. Celui dans lequel Abdekka a croqué timidement, avant de le reposer sur le guéridon. Que ce petit gâteau pas totalement consommé n’en prenne pas ombrage. C’est juste que le raïs était un peu fatigué. En aucun cas la qualité de la friandise n’a été remise en cause par le palais présidentiel, entendre la bouche de Boutef’, bien sûr. Adieu aussi au stylo du châtelain. Laissé en guise de cadeau à la standardiste du Val, une dame succulente de bavardages truculents. Elle a mérité ce petit présent, un objet rare puisque capable de signer des documents officiels datés d’Alger, à partir d’un hôpital parisien. Et puis, un adieu aussi aux cardios algériens et au staff médical de Boutef’. Nous ne les remercierons jamais assez. Grâce à eux, nous savons maintenant définitivement qu’un AVC, c’est comme un être humain. Il né minuscule. Il grandit. Il mûrit. Et un jour, il meurt. Merci et adieu à tous. Vous avez rendu notre été moins morose. Plus animé. Plus réanimé, même ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. |
l’adieu aux armées
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L’adieu aux armées, aux vases, aux infirmières et à la cardiologie de Papa !