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la baignoire

  • La baignoire

     

     

    Par : Mounir B.

    Moumene Khelifa est dans une prison algérienne. Il ne sera pas torturé, n’aura pas droit au supplice du chiffon, ni à la baignoire et la prison de Blida n’est pas comparable à Abou Ghraib. Car Khelifa a perdu la bataille des droits de l’Homme.
    Que n’a-t-on pas dit sur l’Algérie ! Chaque islamiste à l’étranger, chaque corrompu en fuite, chaque Algérien en quête d’un droit d’asile et chaque félon rémunéré avaient créé, grâce à une imagination débordante, une réputation à l’Algérie de république bananière où le droit est absent. L’Occident, toujours prompt à agiter le chiffon rouge sur la question des droits de l’Homme, sauf quand il envoie ses bombardiers en Libye ou ailleurs, s’est laissé gentiment intoxiquer par cette légende.
    Personne ne s’est rendu compte que l’Algérie avait changé. Que les droits de l’Homme sont inscrits en tête de liste des formations de nos forces de sécurité. Que nos prisons sont visitées par la Croix-Rouge internationale. Qu’on ne sort pas forcément avec des bleues d’un commissariat et que l’administration pénitentiaire avait fait sa mue. Certes, c’est encore insuffisant, mais l’Algérie peut prétendre davantage à se rapprocher des standards européens en la matière que des pays africains ou arabes.
    Car si Khelifa dort dans une prison algérienne, c’est d’abord l’échec d’une stratégie de défense qui a tenté de diaboliser les institutions algériennes. Aussi bien politiques que sécuritaires. L’Algérie a signé une tonne de conventions internationales en termes d’entraide judiciaire, dont celle avec Londres, qui nous contraint à un comportement “civilisé” alors que même au plus fort de la lutte antiterroriste, les dérapages étaient minimes.
    Les droits de l’Homme sous leur aspect instrumentalisé ne font plus recette. Les ennemis de l’Algérie en ont usé et abusé jusqu’à l’écœurement. La stratégie de la stigmatisation systématique contre notre capacité à respecter la justice, fut-elle boiteuse, ne paie plus. Khelifa aujourd’hui, les détenus de Guantanamo hier, d’autres fichés par Interpol, demain, ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Au-delà de leurs délits, et des procès qui les attendent, leur véritable crime est d’avoir voulu salir leur pays.
    Injustement.