Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

la rue ne veut plus de moubarak

  • La rue ne veut plus de Moubarak et boutef 1er

     

    Egypte

    Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte


     

     

    Après la Tunisie, le vent de la révolte populaire gagne l’Egypte. En effet, 15 000 personnes, selon l’AFP, sont sorties hier dans les quartiers du Caire pour revendiquer des réformes  politiques et sociales en scandant des slogans hostiles au pouvoir : «La Tunisie est la solution», «A bas Moubarak», «Moubarak dégage», «Après Ben Ali à qui le tour ?», «Pain, liberté, dignité», «Le peuple veut le départ du régime»…

    Entre 20 et 30 000 policiers ont été mobilisés pour disperser les manifestants. Entre temps, des rassemblements ont été signalés dans d’autres régions du pays, entre autres dans la province d’Alexandrie au nord, à Assouan au sud, dans le delta du Nil et le Sinaï ainsi qu’à El Ismaïlya, sur le canal de Suez. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants rassemblés sur la place Tahrir, aux alentours du Parlement et de plusieurs ministères.

    En la circonstance, le ministre de l’Intérieur, Habib Al Adli, a qualifié hier,  dans le journal gouvernemental Al Ahram, les organisateurs des manifestations  d’«inconscients» et a averti que leurs appels n’auraient «pas d’impact». Et de poursuivre : «Les forces de l’ordre sont capables de faire face à toute menace contre la   sécurité de la population et nous ne prendrons à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi.»
    Mardi 25 janvier coïncide avec la Journée de la police, consacrée à rendre hommage aux forces de l’ordre. Un groupe militant pour la démocratie, le Mouvement du 6 avril, et des organisations proches ont appelé la population à une manifestation, le 25 janvier, afin d’en faire «une journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage». Cette initiative a reçu le soutien de Mohamed El Baradei, ancien   responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et prétendant à la prochaine présidentielle.


    Les Frères musulmans, à la forte capacité de mobilisation, et le Wafd,   premier parti d’opposition laïc, ne se sont pas officiellement associés à ce   mouvement. Ils ont toutefois indiqué que leurs jeunes militants pourraient se   joindre aux manifestations.
    La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré, hier, que les Etats-Unis «soutiennent» les droits fondamentaux d’expression et de réunion pour tous et «nous exhortons toutes les parties  à faire preuve de retenue et à éviter les violences». S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, elle poursuit : «Mais notre impression est que le gouvernement égyptien est stable et est à la recherche de solutions pour répondre aux besoins et aux intérêts légitimes du peuple égyptien.»