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lapolice assassin

  • ELLE DÉCIDE DE SE DÉSENGAGER DE LA SÉCURITÉ DES STADES: L’étrange décision de la police

    la police algerienne

     

     

    Alors que le métier de stadier est encore presque méconnu en Algérie et ceux qui l’exercent sont beaucoup plus des supporters ou, au meilleur des cas, des spectateurs, le premier responsable de la police algérienne décide de désengager ses éléments de la sécurisation des enceintes sportives. Une décision d’une grande importance lorsque l’on sait que le maintien de l’ordre public est exigé comme priorité dans des sociétés pour le moins plus démocratiques que la nôtre.
    La nouvelle approche adoptée par la DGSN en matière de maintien et de rétablissement de l’ordre consistant en «la gestion démocratique des foules», aux lieu et place des mesures répressives et correctives conventionnelles, serait «une nécessité». D’abord, puisqu’il y avait un vent de changement démocratique qui a soufflé dans la région et surtout, précise le général-major, Abdelghani El Hamel, le ton grave, «la Sûreté nationale ne voulait pas offrir de cadavres». A entendre, le général-major Abdelghani El Hamel, DGSN, qui s’exprimait hier lors d’une conférence de presse à partir de Constantine où il a présidé la cérémonie de clôture des journées de la Sûreté nationale, son institution aurait été contrainte, la veille des soulèvements populaires qui ont touché la région, d’adapter ses moyens à cette nouvelle donne, et cela «pour éviter tout dégât». Ceci même si par définition l’on sait que ce corps est à caractère «répressif» de par les missions qui lui sont dévolues. Et en ce sens, le conférencier estime que la «répression arrive en dernier puisque la police est chargée des missions de prévention, d’éducation, de renseignement et aide et secourisme». Aussi, la DGSN, «après constat» et mûre réflexion, a opté pour une nouvelle approche consistant en «la gestion démocratique des foules lors des opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre». Et ceci, a relevé, le patron de la police, parfois même «à mains nues» puisque, a-t-il laissé entendre, «des entités, semblerait-il, étaient à la recherche d’un cadavre». «Nous avons constaté qu’il y avait un vent de démocratie qui a soufflé à travers le monde et qui a touché pas mal de pays arabes. Notre pays n’a pas été épargné. À ce titre, nous avons constaté que des entités étaient à la recherche d’un cadavre. Et la Sûreté nationale ne voulait pas offrir de cadavres. La DGSN a adapté ses moyens pour éviter tout dégât» a souligné le généralmajor Abdelghani El Hamel qui était accompagné d’une forte délégation des cadres de ce corps. Commentant l’information parue dans la presse selon laquelle la police algérienne aurait été sollicitée par les pouvoirs libyens pour assurer la formation de ses agents de l’ordre, le patron de la police dira : «Effectivement, nous avons été sollicités par ces derniers. La formation sera assurée par des spécialistes de l’appareil de formation de la Sûreté nationale. Elle consistera en la formation d’agents sur le territoire libyen». En matière de lutte contre la violence dans les stades et le hooliganisme en particulier, auxquels font face les forces de l’ordre, il semblerait que le patron de la DGSN veut se décharger de cette mission et mettre ainsi les responsables du football devant leurs responsabilités. «J’ai une nouvelle approche. Je vais retirer la police des stades puisque ce n’est pas son rôle. De par le monde, c’est la mission des stadiers. Notre mission commence à l’extérieur des stades. Je sais que c’est frustrant mais il faut que chacun prenne ses responsabilités, c’est d’ailleurs très couteux.» S’agissant du nouvel organigramme de la DGSN, le conférencier qui évoquait le bilan de la visite qu’il a effectuée dans l’Est (Annaba, El Kala et Constantine) dira que «le projet a été transmis à la présidence de la République et attend sa mise en application». Concernant le dispositif mis en perspective de la saison estivale, le patron de la police expliquera que 54 postes de police et de sécurité repartis à travers 64 plages seront fonctionnels. Un effectif de plus de 1000 agents a été retenu à cet effet. Ils auront pour mission de lutter contre les comportements incivils, les atteintes contre les personnes, en sus de la sécurisation des estivants.
    Farid Benzaid